D. Yvon « Le coût de la réfection des routes sera très élevé. Mais nous ne pouvons pas attendre. Nous écartons la solution de facilité qui consisterait à augmenter les impôts communaux. Le taux d’augmentation nécessaire serait exorbitant »

Ouest-France 04/11/15

On ne saurait trop vous conseiller, Monsieur le Maire, de prendre modèle sur vos prédécesseurs, obligatoirement bien inspirés puisqu’ayant à l’époque un guide des plus économes en la personne du petit Napoléon :-)

Je me fais plaisir en reprenant la délibération du CM groisillon du 13 février de L’an 1859. Une seule chose me chagrine dans cette délib : pas de dispense pour les quasi-octogénaires et leurs aînés mais je ne doute pas que vous saurez y pallier :-)

Conseil Municipal de Groix (Archives)
L’an 1859 le 13 février…..le conseil s’est réuni en session ordinaire convoqué par le maire Monsieur Romieux……

Monsieur Le Maire a ouvert la séance et a donné lecture au conseil assemblé d’une lettre de Monsieur le Sous–préfet dans laquelle il est dit que, vue la position exceptionnelle de Groix, Monsieur Le Préfet autorise à l’avenir les filles à faire les journées de prestation mais qu’il faudra cependant qu’elles soient âgées au moins de 18 ans.

Le conseil municipal plein de reconnaissance pour une telle faveur qui permet aux marins de se livrer à leur industrie sans avoir en plus cette préoccupation témoigne par la présente délibération toute sa gratitude à Monsieur le Préfet pour une mesure si sage et si forte à leur avantage.

Le conseil municipal, vu aussi le mauvais état des chemins cette année a prié Monsieur le Maire de demander à Monsieur le Préfet qu’il veuille bien ordonner que dans Groix les prestations se fassent dans le courant d’avril attendu que c’est la saison dans laquelle les femmes ont le moins d’ouvrage et aussi celle où le temps permet ici de réparer les routes le plus convenablement. (...) Le conseil municipal a cru que si les travaux sur les routes se faisaient dans le mois d’avril, l’été venant, les routes seraient faites et pour l’hiver les communications seraient faciles pour tous. En conséquence il a été unanime pour faire soumettre ce vœux à Monsieur le Préfet si cette mesure à prendre est sage.

D’autre part le conseil considérant que les chemins quelque bien que soient les réparations tendent toujours à se dégrader si on ne les entretient exprime le désir pour la propreté de ses chemins d’avoir à l’avenir, au compte de la commune, un cantonnier qui serait chargé, pendant cinq à six mois de l’année de réparer et d’entretenir les chemins du pays .Cet homme, sous un autre rapport, serait utile lors des prestations car comme il aurait à répondre de l’entretien et du bon état des chemins, pendant l’époque consacrée à effectuer les prestations, il surveillerait scrupuleusement les travaux et de cette manière la commune aurait en très peu d’années et à peu de frais de beaux chemins ce qui lui a manqué jusqu’ici.

Fait et délibéré à Groix….
Signé : Romieux, Raude, Baron, Genevisse, Davigo, Jego, Billez,

(Merci à JC Le Corre pour ce texte et à Elizabeth Mahé pour la photo)