Jusque là, tout était simple : nous avions un forfait "taxe de séjour" que nous versions une fois par an au trésor public.

Et puis nous avons reçu un courrier : les lois avaient changé et il serait désormais trop compliqué pour nous, pauvres loueurs, de nous acquitter nous-mêmes de la taxe de séjour.

Sans vouloir fanfaronner, il me semblait à moi que le plus compliqué c’était de créer son activité, trouver les hôtes ou les locataires, les accueillir, etc... Et bien, tout cela, apparemment, c’est du pipeau ! Le truc vraiment difficile, pour lequel il faut réellement des compétences (pas moins de Bac+12. Si vous avez fait l’ENA c’est mieux !) c’est le calcul de la taxe de séjour.

– Lorient agglo décida donc de prendre l’affaire en main et commença, pour mon cas (chambres d’hôtes non classées car je n’ai pas le goût du challenge) par multiplier par 1,8 le prix de la taxe de séjour (la faute aux nouvelles directives parait-il).

– Puis elle nous gratifia ensuite généreusement d’un numéro de téléphone erroné pour les contacter en cas de souci.

– Ensuite, il fallut remplir nos tableaux sur internet et répondre aux questions habituelles : combien de chambres avions-nous, les dates de fermeture et, cerise sur le gâteau : pourquoi fermions-nous ? J’aurais bien répondu "de quoi je me mêle ?" mais je n’ai pas voulu empoisonner tout de suite nos relations et j’ai donc écrit :"flemmingite chronique".

Il semblerait que cela contrarie vivement la machine car je reçois désormais des mails de relance de paiements pour les mois où notre maison est fermée.

Elizabeth Mahé