Se loger à Groix : l’impossibilité d’une Île
Publié le 8 mars 2020 à 10:46
.../...Des îliens, trentenaires en majorité, récemment installés, issus ou non de familles groisillonnes, ont lancé, juste avant le début de la campagne pour les municipales, le collectif Ressac. Ressac, comme cet aller-retour des vagues sur elles-mêmes, lorsque se présente le rocher, le navire, l’obstacle.
Dans leur manifeste initial, ils clament : « Nous sommes plusieurs à penser qu’une île où il est difficile et pénible d’envisager un futur est une île à la dérive. Nous sommes plusieurs à penser que la question du logement n’est pas secondaire, que c’est un problème politique et que les solutions seront politiques. »
Avec cette précision : « Habiter, c’est une manière de vivre dans le lieu, de s’y projeter et de s’y sentir comme amarré·e. […] Bien sûr, il faut la possibilité d’un logement décent pour commencer à habiter. Mais il faut aussi peut-être distinguer une lumière, chez les voisins, dans la nuit d’hiver. »
Ces quelques mots posent le décor : il est de plus en plus difficile de vivre à Groix à l’année, surtout lorsque ses moyens financiers sont limités en raison de la flambée des prix des terrains et des maisons dans une île où le touriste parisien arrive et, frappé au cœur par tant de beauté, dégaine son (gros) carnet de chèques.
Difficile aussi d’y vivre de peu, de lancer son activité, d’imaginer une autre manière de consommer et de produire quand le logement est une épée de Damoclès suspendue en permanence au-dessus de sa tête. De ce point de vue, l’île n’est pas une exception, les récits se multiplient sur les foyers modestes chassés des centres des grandes villes de France ou des côtes. « Se loger à Ploemeur, en face de Groix, sur le continent, c’est devenu tout aussi impossible, les maisons sont hors de prix », assure un Lorientais. Mais à Groix, le fantasme de l’île démultiplie les appétits, petits et gros..../...
M. Goanec Mediapart 7/03/20
l’intégralité ici : https://www.mediapart.fr/journal/france/070320/se-loger-groix-l-impossibilite-d-une-ile
Commentaires :
8 mars 2020, 21:03, par Franck Le Gurun
Il y a déjà plus de trente ans, la problématique était la même.
Sans cette possibilité de le faire savoir, hors mis les connaissances. Sont sortis de terre des dizaines de logements sociaux que l’on peut attribuer aux Elus présents avec Mr Domique Yvon.
Et ce, sur différentes mandatures, avec différentes personnes.
Cela maintien des familles qui très souvent y vivent et y meurent.
Maintenant, l’acquisition d’un terrain, d’environ 300 m2, voir une parcelle en partage, histoire de garder les relations.
Pour une ossature bois pour le bâti. Un investissement sur vingt ans serait de l’ordre de cinq cent euro par mois, pour un investissement initial de 100 000 euro, en recourant bien sûr au crédit. Guère plus qu’un loyer, avec une plus value liée au temps. Voir louer à l’année pour couvrir le crédit, si jamais l’on s’absente. Quand au gros chéquier, terme que je trouve grossier, car peut-être en connaÎssez-ous à qui vous dites bonjour. Ils ont par leur travail, pris la décision, qui n’est jamais chose aisé, de venir sur une Île.
Au plaisir de vous lire.
Franck Le Gurun
9 mars 2020, 09:14, par Franck Le Gurun
Connaissez-vous. Pardon pour la faute.
Toujours au plaisir de vous lire, la suite.
13 mars 2020, 18:37
A l’âge de 74 ans notre maire veut perdurer le règne de cette dynastie ? où est la démocratie (gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. - Art 2 Constitution) ?
« Je comprends que pour les jeunes qui descendent du bateau, ce ne soit pas aisé de se loger dans ces conditions, mais qu’ils viennent nous voir en mairie et on trouvera des solutions », lance le maire.
Cette expression ressemble à celle de notre Président Macron : il suffit de traverser la rue pour trouver du travail.
Notre maire est-il influencé par les sirènes macronistes ?
Chacun jugera en son âme et conscience.
Rémi Thomas