"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Carnet noir

Publié le 29 mai 2020 à 16:11

Encore une mort subite qui nous confronte à une injustice supplémentaire.

Daniel n’aura même pas profité d’un minimum de retraite après une longue carrière d’enseignant comme professeur de lettres.

Les Groisillons se souviendront de sa discrétion et ses élèves rennais en garderont un très bon souvenir ainsi que de son intérêt pour les arts et lettres.

J’ai choisi une photo prise lors d’une réunion où Daniel était présent parmi des soutiens à notre blog lors d’une péripétie politique.

Nous partageons la peine de son frère Claude et de Yann son neveu, ainsi que le souvenir de Yannick.

Repose en paix Daniel.

Ses obsèques auront lieu jeudi à 14h30 au crématorium de Montfort sur meu

Une cérémonie aura lieu à Groix à une date ultérieure.

Commentaires :

  • On ne verra plus la silhouette sautillante de Pierrot lunaire de Daniel… il nous a quitté subitement hier matin, sur son pallier à Rennes.

    Daniel, on ne savait pas s’il dansait ou s’il marchait, ni même s’il était vraiment terrien…..Toujours le nez en l’air, comment vous dire, détaché des choses matérielles, des convenances, du protocole…. Peut-être juste un homme libre.

    On savait qu’il était arrivé à Locmaria quand s’échappait de la fenêtre ouverte de sa maison familiale un air de musique classique… A fond de balle !

    Je me souviens de sa gentillesse lorsque je m’étais installée presque en face de chez lui et qu’il m’avait demandé si j’avais tout ce qu’il me fallait dans la maison, ouvrant ses placards et me proposant verres, assiettes, tire bouchon, et autres vaisselles. Je n’avais besoin de rien… enfin d’après moi car il m’a dit : « tu as une pince à crabes ? « 
    « Non »

    « Alors, tu n’as pas tout ce dont tu as besoin ici. »

    Et me voilà repartie chez moi, nantie d’une nouvelle pince à crabes !

    Discret mais partant, je me souviens aussi d’une nuit de folie, pour un passage de la nouvelle année, où les deux frères réunis, Claude et Daniel, la nièce Guénola avont dignement passé toute la nuit à danser, à faire la tournée des bars, et à refaire le monde , pas assez chouette pour nous !

    Daniel le discret, Daniel le mystèrieux, Daniel le Lunaire,
    Je suis triste aujourd’hui, je n’ose même pas imaginer la douleur de Claude.

    Caroline

  • Et les enfants de Yannick ??

  • Je vous prie de m’excuser mais je ne les connais pas.
    AM

  • Il préférait le Français à l’Histoire.

    L’Océan à la Terre.

    Il faisait de la transmission sa gloire.

    Du CDI son repère.

    Il avait les cheveux blancs des vieux sages.

    L’originalité des grands personnages.

    Il le disait : Il était soupolait !

    La vie et la mort : Un cycle éphémère...

    Je me souviens de ses cours : Des ballets.

    Voltaire, Rousseau : Le siècle des Lumières.

    Il avait les cheveux blancs des vieux sages.

    L’originalité des grands personnages.

    La mer tempétait au fond de sa voix.

    Longtemps, les couloirs de Brito seront cois,

    De ses pas véhéments : Sa résistance.

    Pour lui cette année, les oraux font silence.

    Adieu l’ami.

    Vous aviez ces cheveux blancs...

    Les cheveux blancs de la vie.

    JUET Guillaume

  • Je lis vos commentaires.
    Homme libre, lunaire, cheveux au vent, homme de Groix, prévenant aussi.
    Nous avons été collègues puis amis de co-voiturage pendant 10 ans entre Rennes et le lycée Jean Brito à Bain de Bretagne. Dans la voiture le matin à 7H45 beaucoup de choses dites et non dites, légères et plus pesantes circulaient, moments de confession sur la vie qui n’est pas toujours facile. On a appris ensemble l’écroulement des tours du Worl Trade Center à New York le 11 septembre 2001. Une année on était souvent en voiture avec les assitants de langues espagnol et anglais qui venaient du Mexique et de la côte est des Etats-Unis, Brenda et Mike ; ça parlait, ça s’étonnait, que de plaisirs. On a partagé un hiver rude où la neige s’invitait sur la route...
    Je suis bien émue.

  • Je me souviendrai toujours de ce matin, lorsque je suis entrée dans ta classe en produisant un tel courant d’air que la fenêtre s’est ouverte brutalement, et que tout un tas de feuilles s’est envolé.
    Je ne t’entendrai plus me dire "Bonjour Éole", et je ne verrai plus le vent souffler dans tes cheveux...

  • Nous tenons ici à honorer la mémoire de Daniel un homme sensible et très cultivé. Fin connaisseur en musique classique et éternel amoureux de son Île.
    Le meilleur ami de mon père Ahmed, qu’il a retrouvé à présent, du moins je le souhaite du fond du coeur...
    Je les imagine aisément refaire le monde, entre citations littéraires et joutes verbales, passant du rire aux larmes, et se moquant ouvertement l’un de l’autre.
    Daniel nous te souhaitons de reposer en paix et nous chérirons ta mémoire.
    Toutes nos condoléances à sa famille et ses proches.

  • Kénavo Daniel,

    …Meurent les biens, meurent les parents,
    Et toi, tu mourras de même ;
    Mais la réputation ne meurt jamais,
    Celle que bonne l’on s’est acquise.

    Meurent les biens, meurent les parents,
    Et toi, tu mourras de même ;
    Mais je sais une chose qui jamais ne meurt :
    Le jugement porté sur chaque mort…

    (strophes 76/77 du Havamal des Edda)

    Torcheur

  • Mr Stefan et ses yeux dans la lune marqueront à jamais nos années lycée. Cette façon si particulière de nous lire Baudelaire, cet amour qu’il portait à des livres souvent ennuyants à nos petits âges, son agacement pour les nouvelles technologies et sa passion entière pour le CDI...
    Mr Stefan c’est le professeur qui nous fera dire à nos enfants plus tard « Â je me souviens de lui comme si c’était hier ». Ce fut trois jolies et drôles d’années avec cette personnalité si particulière qui nous manquera tant. Nos condoléances à la famille.

    Les anciens élèves de L.

  • "Je me souviens de lui comme si c’était hier !" prédise ses élèves. Et bien je vous le dis 17 ans après... je m’en souviens encore. Nous avons tous eu dans nos vies ce prof qui nous a marqué, qui a tout changé, Monsieur Stéphant a été ce virage dans ma vie. Il m’a apprit à avoir confiance en mes mots, à s’avoir forger mes idées, construire ma pensée. Et par dessus tout il a été le premier enseignant montrer de la patience face a ma dyslexie. Il ne m’a jamais considéré comme incapable de produire une contenu de qualité. Il m’a appris la persévérence ! Pour moi il restera toujours ce personnage théatrale qui m’a appris que ma voix avait de la valeur. Merci pour tout !

  • Daniel je t’ai rencontré, il y a 22 ans !

    Daniel, tu te donnais toujours comme mission d’accueillir les nouveaux venus, leur expliquer les règles de fonctionnement de notre lieu de vie, de faire les présentations et faciliter l’intégration de celui qui découvre.

    Daniel, tu avais ce don de te poser rapidement comme un repère, sans prétention, sinon celle d’aider ; que nous soyons un collègue ou un élève.

    Daniel, tu aimais échanger, parler, discuter, connaitre nos doutes ; nous offrir ton écoute.

    Daniel, tu avais cette caractéristique de toujours lancer des conversations en rapport avec nos centres d’intérêts sans jamais nous imposer les tiens. Timidité, Politesse des grands, humilité extrême ; sans doute un peu de tout cela dirais-je.

    Daniel, tu devais partir en retraite à la fin de cette année. Souvent je me suis dit que pour toi ce serait une épreuve. Avec cette fin tragique, je réalise à quel point cette épreuve sera en fait pour moi !

    Après Ahmed, TOI ! Je ne saurais dire pourquoi, mais un peu de moi part à chaque fois.
    Tu étais un personnage à part, Daniel !

  • Les obsèques de Daniel auront lieu jeudi à 14h30 au crématorium de Montfort sur meu

    Une cérémonie aura lieu à Groix à une date ultérieure.
    AM

  • Un personnage, un grand homme et véritable professeur de français. C’est avec une grande peine que j’apprends cette triste nouvelle. Que de choses émanaient de lui mais surtout de la sincérité, droit avec lui et avec les autres.
    Je garderai une seule image de lui, un grand homme, une marche attive, sa fameuse sacoche à la main, le buste gonflé, comme s’il était pret à refaire le monde à sa manière.

    Bon voyage M.Stepahn

  • Daniel,

    Il y a des profs qui laissent une trace indélébile derrière eux. Merci d’en faire partie.

    Merci d’avoir marqué tant d’élèves. Tu étais pour eux une référence, une valeur sure, un enseignant en qui ils avaient confiance. Ils étaient d’ailleurs nombreux à revenir te saluer au lycée, une fois le bac en poche. Je me souviens de cette fois où les 1ère ES4 en voyage à Verdun t’avaient imité lors d’une veillée. Nous t’avions immédiatement tous reconnu. Evidemment.

    Merci également pour le collègue que tu as été. Je me souviendrai longtemps de ton accueil chaleureux au sein de l’établissement. Tu me parlais souvent de ton ami Ahmed, professeur de S.E.S., et tu te demandais si nous nous serions bien entendus. Nous parlions aussi de Groix, nous débattions parfois sur les méthodes d’enseignement et tu me faisais régulièrement un cours de prononciation sur mon prénom.

    Te souviens-tu de cette fois où je t’avais dit "tu es un drôle d’oiseau" ? Tu étais confus. Puis, tu avais ris. Je le pense toujours. Tu avais décidé de faire du lycée ton nid et tu avais d’ailleurs beaucoup de mal à le quitter. Au lieu de prendre ta retraite, tu as pris ton envol.

    Tu vas énormément nous manquer.

    Daniel, trugarez ha kenavo.

    Tifenn

  • Peu de professeurs sont à jamais gravés dans ma mémoire et Monsieur Stéphan en fait parti depuis ma terminale Littéraire à Jean Brito.

    C’était quelqu’un de fabuleusement lunaire, ce qui m’a toujours epatée. J’ai toujours eu l’impression qu’il sortait d’un roman historique, un grand personnage qui était là pour nous transmettre tout son savoir sur la littérature française et les nombreuses anecdotes qui s’en suivaient.

    Un passionné littéraire hors du commun, avec des petites manies et une façon de parler bien à lui, que je suis loin d’oublier.

    Je le pensais presque immortel...
    Mes condoléances à la famille,

    Léa

  • En l’hommage à un professeur de Lettres exceptionnel, nous avons tous connu ce prof qui nous marque, ce fut cet homme ! Un homme toujours haut en couleurs, la joie de vivre, passionné en sa matière enseignée ! Nous penserons à lui régulièrement car il est inoubliable ! Il nous fait partager sa passion et elle finie par nous gagner.. Malheureusement la vie est bien plus puissante que nous.. elle en a décidé ainsi..
    Ma famille et moi même avons de grosses pensées pour sa famille et son entourage.
    Je lui souhaite de trouver la paix et de s’y plaire. Merci pour tout 🙠🠼

  • Monsieur Stephan c’était ce professeur de littérature descendant les marches du lycée Jean Brito avec panache et élégance, élégance qui se retrouvait dans sa démarche, toujours droit comme un I la tête haute il semblait tout droit sorti d’un roman Romantique…
    Monsieur Stephan c’était cet homme que je croisais dans les différentes bouches de métro rennaises. Toujours heureux de nous voir nous parlions de tout et de rien, du lycée, de ses classes, il prenait des nouvelles, promettant de venir voir mes exploits sur scène…

    Monsieur Stephan c’est ce professeur drôle et intéressant que tout le monde rêverait d’avoir, c’est cet homme doté d’une excessive gentillesse qu’on pensait immortel..

    Vous m’avez beaucoup marqué,
    Prendre le métro sans plus jamais vous croiser est un immense déchirement…

    Rose

  • HOMMAGE À MONSIEUR STEPHANT

    Moins de deux ans de cela je suivais vos cours

    À défaut de transmettre le scolaire des sourds

    De ceux qui ne savent ni écouter ni voir

    Le mystère de mots et de vos mille autres savoirs

    Vous étiez l’incarnation même du prof-savant

    Qui n’aura jamais souhaité être le plus brillant

    Vous étiez le prof-fou, le prof-libre et artiste

    Vous qui serez à jamais un grand humaniste. ðŸ™

  • Mon cher Daniel,

    Que c’est émouvant de lire tous ces commentaires sur toi, tu es si bien croqué ! L’homme du CDI qui descendait les escaliers droit comme un "i" et le nez au vent, c’est tellement toi ! Je suis étonnée que personne n’ait encore rappelé que tu avais aussi une voix à guider les bateaux égarés jusqu’au port ! Moi qui ai fait cours un an à côté de toi dans nos fameuses salles du pigeonnier, tous les vendredi matins je faisais concurrence à ta voix et soupirais d’aise pendant tes DS alors que mes élèves de TES en contrôle profitaient de tes envolées et de tes lectures en souriant de connivence car ils t’avaient eu l’année précédente, pour leur plus grand bonheur !
    Tu vas nous manquer Daniel, et même si nous avions du mal à t’imaginer à la retraite, tu l’avais tellement bien méritée !

    Toutes mes condoléances à tes proches,

    Isabelle, une collègue pendant 19 ans

  • Tres émue en apprenant cette nouvelle. Monsieur Stéphant était une personne extraordinaire et pleine de vie, une personne qui a marqué ma scolarité et ma vie.
    Toutes mes condoléances envers la famille.

  • Je vous en ai fait bavé mr Stephan, moi qui partais de votre cours quand je n’étais pas d’accord avec vous.
    Vos méthodes si particulière, votre passion pour le français, la littérature, pas forcement partagé par nous, cette bande de gosses de 17 ans.
    Vous qui m’avez tellement cloué sur place quand apres avoir quitté votre cours, vous m’aviez dis "il y avait de la classe, de l’élégance dans votre geste, j’aime les inventeurs, les idées nouvelles je n’abandonnerai pas votre cas, vous m’avez prouvé que vous aviez du talent "
    Une phrase parmi d’autres d’un personnage qui aurait mérité un plus long chemin.
    Bon repos mr Stéphan.

  • Mr. STEPHANT fut pour moi un professeur qui marquera à jamais mes années au lycée. Lorsque nous nous croisions dans les couloirs du lycée, je n’hésitais pas à lui dire bonjour, par respect. Après ma première, je me souviens très bien dire à mon frère : « en français, j’espère que tu auras Mr. STEPHANT, c’est un super prof ! »

    Mr. STEPHANT commençait toujours nos cours de français par un petit cours d’histoire vraiment impressionnant. Il voulait approfondir notre culture générale par des articles de presses, ainsi que par des films et des pièces de théâtres que nous regardions dans l’amphithéâtre. Peu importe les circonstances, il était toujours présent pour faire cours, "pour ses élèves".

    Il n’hésitait pas à nous faire passer à l’oral afin de nous entrainer pour l’épreuve de français, et même s’il n’avait pas le temps de tous nous faire passer pendant ses cours, Mr. STEPHANT n’hésitait pas à prendre son temps "hors-cours" pour nous faire passer. Il souhaitait que nous réussissions notre BAC de français, et cela se sentait.

    Il est très difficile de montrer ou d’essayer de montrer en quelques lignes seulement, mon énorme gratitude pour ce professeur qui me laissera le souvenir d’un homme très cultivé pendant les cours qu’il effectuait avec envie, énergie et amour pour sa matière, le français.

    J’adresse mes plus profondes condoléances à la famille de ce merveilleux professeur.
    Guilhem

  • Avec autant de passion que de gentillesse vous ne lisiez pas les mots vous les racontiez et à jamais vous resterez celui qui m’a ouvert grand la porte de la poésie, écoutant mes mots, les faisant libres et fiers ! Vous les aviez décortiqués et analysés comme une oeuvre à part entière faisant de moi l’auteur éphémère d’un "très joli recueil au rythme jazzy, plein de fraÎcheur et d’émotions" que vous vouliez me voir publier.

    Et parce que vous m’avez ouvert le monde de Charles Baudelaire en torturant ses vers pour m’en faire comprendre l’essence et la beauté, je voulais vous dire bon voyage sur ce texte qui vous sied si bien :

    "La musique souvent me prend comme une mer !
    Vers ma pâle étoile,
    Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
    Je mets à la voile ;

    La poitrine en avant et les poumons gonflés
    Comme de la toile,
    J’escalade le dos des flots amoncelés
    Que la nuit me voile ;

    Je sens vibrer en moi toutes les passions
    D’un vaisseau qui souffre ;
    Le bon vent, la tempête et ses convulsions

    Sur l’immense gouffre
    Me bercent. D’autres fois, calme plat, grand miroir
    De mon désespoir !"

    Merci

  • Un personnage, une personnalité, une belle personne,

    Un départ, un adieu,

    Des larmes

  • Daniel,
    Collègue pour une année, dans mes souvenirs pour l’éternité : les riches discussions, ton soutien dans les moments difficiles, ton sourire et ta prestance : tu es (car cela reste vrai toujours) un homme bien, un humain au grand cÅ“ur.
    Bon vent ami groisillon.
    Toutes mes condoléances à tes proches.

  • Je ne vous connaissais qu’à travers les regards éphèmères de couloirs. Dans le hall, la cour, le CDI, en vous évoquant, chacun y allait de son anecdote, amusé.
    Il suffisait de voir votre démarche pour comprendre ne serait-ce que la couleur du personnage : le nez au ciel et les cheveux qui ruisselaient, longs, en une cascade blanche. Vous vous teniez plus droit encore que l’élégance même, peut-être vouliez-vous vous sentir plus près de ceux que vous admirez. Vous les avez désormais rejoints.

    Envolé à l’heure où l’enseignement, perturbé, bat de l’aile, je suis certain que cette triste perte terrienne enrichira son nouveau Monde.

  • Comme je le dis depuis 20 ans il fait parti de ces personnes qui ont marqué ma vie et qui font une partie de ce que je suis aujourd’hui.
    Un très bon professeur de Français puis de lettres. Trois années de Lycée à ses côtés et de nombreux merveilleux souvenirs avec lui comme par exemple le prix goncourt des Lycéens en 1997-1998... Triste nouvelle... 😭 Mais cette belle personne laissera de nombreuse traces indélébiles derrière elle...

  • Je suppose aussi un bon prof d’astrophysique ...

    Fou...

  • Cher Mr Stephant,

    Nous voulons vous remercier , vous remercier d’avoir été un professeur merveilleux, transmettant son savoir avec passion. Vous aviez confiance en nous et vous nous avez toujours poussé à nous dépasser. Comme le dit Rose vous êtes "un sucre", un sucre incroyablement bavard et attachant que nous ne pourrons oublier. Lors de notre dernière rencontre nous avons été surpris par la pluie rennaise, malgré votre capuche vous vous êtes invité sous notre parapluie avec un air malicieux. Nous avons ri. Et c’est ce qu’on retiendra de vous, quelqu’un de gentil et de doux mais aussi de taquin, bavard et clairon. Merci d’avoir été ce professeur exceptionnel, que l’on n’oublie pas et dont on raconte les pitreries pendant des années, et sachez que vous concernant, nous en avons un stock illimité....

    Rose et Romane, anciennes élèves de terminale L

  • Quelques échanges littéraires, quelques repas partagés. Toujours discret et réservé, aux antipodes de Yannick et de Claude : un mystère... Ta grande maison de Locmaria ne retentira plus de musiques.
    "Heureux qui comme Ulysse a fait un grand voyage "les tiens se passaient entre Rennes et Groix, en livres et en musique, des autres nous n’en saurons rien.
    Merci de ton grand coeur
    Nous pensons à toi et tous les tiens. Nos pensées vous accompagnent. Gwenaelle et Nolwenn

  • En lisant tous ces mots élogieux sur toi, mon ami Daniel, je souris et je pleure. J’aurais tellement aimé te retrouver à Locmaria plus souvent, maintenant que la retraite t’était en fin accordée.
    Nous n’y aurions pas tellement parlé de nos souvenirs de profs à Brito, nous étions trop d’accord sur notre mission et nos passions littéraires. Nous serions partis côte à côte vers les Chats humer l’odeur forte du goémon, seulement en prise directe avec l’Océan. Branchés tous les deux sur les mêmes ondes océaniques, murmurant au détour de la lande quelques vers de Baudelaire ou d’Hugo :"Homme libre toujours tu chériras la mer !" Mais ne crains rien, ami, on se retrouvera bientôt pour de nouveaux voyages... Toutes mes plus sincères pensées à tous ceux qui l’ont aimé, et je sais qu’ils sont nombreux.
    Elyette Guiol

  • Daniel,

    voilà que je t’écris, voilà que je te parle et que tu n’es plus. Mais, tous ces mots, couchés ici ou là , ne sont pas pour toi. Tu ne lis plus, tu n’entends plus...Tu n’es plus.

    Mais ton image, elle, est bien là  !

    L’image d’un homme déambulant de ci de là  ; démarche sûre de celui qui va, qui vient, mais qui ne sait parfois plus où il va.

    L’image sonore d’un homme qui aime Montesquieu, Diderot, Baudelaire, Hugo et qui sait faire sonner dans l’air les mots de ces grands-là . Les souliers qui claquent, la craie qui craque et qui nous fait savoir que, de l’autre côté du mur, M. Stephant est là .

    L’image du compagnon de route : matins silencieux, matins joyeux, matins colères ou matin mystères.

    L’image d’un homme bon. Qui entend et qui écoute.

    L’image d’un homme qui tient son cap, qui ne plie pas et qui sait dire, à qui veut l’entendre, le sens de son choix.

    Enfin, l’image d’un homme d’une gentillesse et d’une bienveillance rares. Pas celles des bénis oui-oui. Non. Celle de celui qui sait que l’autre, ça pourrait être lui.

    La vie est ainsi faite...Elle est ici et maintenant. Elle ne dit rien à l’avance.
    Et ce jour-là , Daniel, elle a décidé que pour toi, ça devait s’arrêter...là .

  • Monsieur Stéphant, un professeur extraordinaire que personne ne peut oublier de part sa posture, sa manière de parler mais surtout sa façon de nous apprendre c’était un professeur qui aimait ses élèves et les élèves l’aimaient en retour. Je me souviendrais toujours des heures de français passer en A15. Je me souviendrais aussi de vos multiples essaie pour faire l’appel sur Pronote. Cette salle resteras toujours la salle de MONSIEUR STÉPHANT.
    On ne vous oublieras pas

  • Daniel, je garderai de toi cette image d’un homme tout simplement bon et ouvert aux autres, toujours souriant mais de ce sourire pudique d’un homme sage et bienveillant qui porte sur le monde un regard oscillant de la légère ironie à la compassion.

    Tu as toujours navigué entre ces deux terres, ces deux continents que tu affectionnais tant : le lycée et Groix. Et tu y as laissé des marques indélébiles, tant dans nos cÅ“urs que dans ces murs du CDI au lycée entre lesquels tu te réfugiais, au mieux parmi les livres et les élèves pour lesquels tu te dévouais entièrement.

    Mais c’est surtout ta démarche élancée, altière qui me restera en mémoire comme un homme que l’on ne peut arrêter dans son entreprise de balayer d’un revers de main la bêtise humaine, le regard toujours projeté vers un avenir que tu voulais meilleur pour tes élèves.

    C’est bien trop brutalement que cette marche s’est stoppée, comme une ironie du sort ou comme un dernier pied de nez à la retraite, retraite impossible d’un homme dévoué entièrement aux autres.

    Daniel, je garde au fond de moi toutes ces images comme un trésor dans lequel puiser pour avancer.

  • C’est encore un de mes souvenirs de jeunesse de Groix qui s’échappe. Nous sommes des estivans voisins de Daniel à Locmaria.
    Gamin, je me rappelle qu’il s’arrangeait toujours pour venir manger un pâté aux prunes (angevin) et discuter avec mes parents et grands-parents.
    Quand il s’asseyait pour discuter, on ne savait pas quand il partirait.
    Lunaire c’est un bon qualificatif ! On avait l’impression qu’il était déconnecté mais c’était l’inverse.

    C’est super triste de voir tout nos amis ou voisins de Groix s’en aller.

  • Bon vent Daniel.
    Je ne pensais pas prononcer ces mots il y a quelques semaines lorsque nous nous sommes salués dans le couloir de la salle des professeurs. D’habitude je te disais a presto ! À bientôt ! Parce que de toute façon tu étais là , comme un élément indissociable du lycée, une âme qui remplit l’espace et donne de la profondeur au décor.
    Je ne t’imaginais pas prendre ta retraite. Enseigner, partager ta passion pour les mots, faisaient partie de tes fonctions vitales. Il n’y avait que deux endroits pour te trouver, ta salle de classe ou le CDI. Nous ne parlerons plus de l’Italie, ces conversations me manqueront, tout comme ta délicatesse et ton élégance pour prendre des nouvelles des uns et des autres.
    Tes élèves ont eu de la chance de t’avoir comme professeur et nous de t’avoir comme collègue et ami.
    A presto quand même,

  • Daniel, quand la nouvelle est tombée, je n’y ai pas cru, tant ta silhouette et ta présence font partie à jamais de mes souvenirs du lycée Jean Brito.
    Daniel, si j’égrène au fil de ton prénom ton image, voici ce qui me revient :
    D pour Debout, homme de lutte et de conviction je savais souvent pouvoir te croiser arpentant le pavé rennais au gré de nos combats communs.
    Pour le A je pense à Acrobate, au-delà de ta démarche particulière, tu étais ce prof acrobate toujours à l’aise sur le fil, poursuivant ton chemin selon tes passions et affrontant sans basculer ni même sourciller toutes les tempêtes des réformes !
    N pour narrateur sans aucun doute, toi dont j’entends encore si bien la voix résonner d’anecdotes érudites et savoureuses lors de nos rendez-vous joyeux et conviviaux du vendredi soir après les cours !
    I pour àŽlien assurément. Est-ce pour cela que tu es resté si longtemps amarré au paquebot Brito, ancre et phare qui marqueront ma mémoire éternellement ?
    E comme Étonnant : qui d’autre que toi pour venir ainsi frapper à la porte de la classe pendant le cours, juste pour faire un brin de causette avec d’anciens élèves ?
    Pour le L j’aurais pu dire Littérature tant tu en incarnes l’idée mais j’ai envie de finir malicieusement sur la Laine de tes pull-over, pulls improbables dont nous nous moquions gentiment, pulls de marins sans aucun doute, ayant bravé tant d’intempéries. Bonne mer à toi homme de Groix, à quelques encablures chez moi à Lorient, je t’imagine et te vois marcher au vent.

  • Daniel,
    Je me souviens de la dernière fois que l’on a discuté tous les deux : c’était dans ton repère, le CDI. J’étais venue avec un petit groupe d’élèves que tu connaissais en partie. Tu m’as parlé d’elles comme un père parle de ses enfants : avec tendresse, fierté, bienveillance et un brin d’inquiétude face à l’adolescence compliquée de certaines. A ce moment-là , j’ai pensé que j’aurais aimé être une de tes élèves.
    J’ai aimé être une de tes collègues.
    Je me souviendrai de cette démarche fière et légère à la fois, de ce sourire et ce regard qui fleuraient bon le mystère et l’évasion. Les adieux ne sont jamais faciles et encore moins quand on ne s’y attend pas... Tu vas nous manquer Daniel.
    Hasta siempre.
    Sophie

  • Je me souviendrai toujours de cette fois, à l’inter-cours, cette fois où j’ai essayé de faire passer un message qui me tenait à coeur, une conviction personnelle qui me semblait importante malgré la retissance de mes camarades et que face à leur fermeture d’esprit je me suis emportée. À la fin du cours, Mr Stephan est venu me voir et m’a dit une phrase que je n’oublierai pas : "C’est bien de mettre de la flamme dans ses convictions".
    Un très bon souvenir parmi tant d’autres.
    Je ne vous oublierai pas.

  • Monsieur Stéphan vous étiez ce professeur qui a marqué mes années lycées, j’étais cette élève un peu trop bavarde à votre goût.
    Après nos cours de français, où vous parliez des poèmes de Baudelaire, des textes de Victor Hugo, de Diderot avec passion, on pouvait toujours vous retrouvez au CDI à parler avec nous, où dans les couloirs du lycée, de votre lycée avec votre démarche bien personnelle.
    Quand je venais vous rendre visite vous étiez toujours là pour m’accueillir et nous nous remémorions nos cours de français mémorable, mon comportement qui vous énervait fortement (je tiens à préciser que votre lancé de brosse à tableau est exceptionnelle), de vos nouveaux élèves, de nos vies respectives. Vous m’avez toujours acceuillis les bras ouverts, dans votre salle de classe pour ajouter que vous étiez fier de nous, de ce que vos élèves était devenus. Car oui Monsieur Stephan était ce professeur, qui défendait toujours ses élèves, ce professeur qui avait confiance en nous, malgré nos comportements d’adolescents. C’était un professeur unique et marquant.

    Je ne vous oublierai pas. Merci pour tout.

  • Daniel,

    Tu nous quittes dans une ultime virevolte et j’ai le cÅ“ur plein de tristesse.
    Les hommages spontanés qui te sont ici rendus te peignent avec amour et vérité, toi l’homme secret, érudit et délicat.

    Quel privilège d’avoir été ta collègue ! Il y a mille choses dont je voudrais te remercier. Ta verve inouïe, tes saillies drolatiques (ce fou rire commun, un soir, lorsque tu t’es emporté contre les petites « graines de fascistes » que tu exécrais, je t’entends encore !), ta passion pour Groix dont tu faisais souffler l’air marin jusque dans la salle des profs et dont nous avons tous un peu, d’une façon ou d’une autre, foulé le sol à travers toi, ton goût pour la passe d’armes amicale à propos de certains textes auxquels nous ne reconnaissions pas les mêmes mérites, ta passion pour ton métier, ton inquiétude pour les élèves, ton sens de l’écoute. Car si tu savais parler, tu savais aussi écouter, habité par une générosité discrète et solide, un sens de l’observation obstinément tourné vers l’autre.

    Enfin, entre mille autres choses, je te remercie pour ton panache. Pour ta fantaisie superbe, ta gestuelle théâtrale, tes coups de gueule et tes envolées salvatrices ! Merci d’avoir fendu la grisaille quotidienne à coups de vers hugoliens récités à voix haute. Merci d’avoir tué la banalité avec ton élégance de Dandy décalé, d’avoir donné du relief aux heures grises, d’avoir su augmenter la réalité (sans nul recours au numérique honni) tout en paroles, en gestuelle, en humanité. Tu n’écrasais pas, tu rehaussais. Tu ne râlais pas, tu tonnais. Tu n’appréciais pas tièdement, tu aimais passionnément. En bref, tu faisais de la vie une épopée, d’un repas au self une tribune culturelle et d’un bac blanc un conflit mondial ! Merci d’avoir été cet oiseau rare, cet histrion grandiose, cet interlocuteur passionné, ce collègue attentif, ce passeur de littérature, ce héros versatile, merci d’avoir donné tant d’allure au quotidien, d’avoir jusqu’au bout tenu la trivialité et l’ignorance en joue, dos droit, tête haute, cheveux aux vents, paré pour la virevolte.

  • Monsieur,
    J’ai passé deux ans avec vous, à vous voir virevolter de long en large, dans la salle de classe et dans les couloirs.
    Vous êtiez un personnage fabuleux, tolérant. Et tellement patient.
    Nous vous avions écrit un poème avec la classe. Et je me rappelle si fort de votre doux sourire.
    On vous en a fait voir des vertes et des pas mûres vous qui vouliez que nous cultivions notre jardin...
    Jespere que vous reposez en paix, malgré ce départ si précipité.
    Que les rivages que vous parcourez désormais sont calmes et lyriques.
    Merci pour tout monsieur Stéphan, vous restez dans nos cÅ“urs pour toujours.

    Cécile.

  • Daniel, dans le théâtre du lycée, tu avais l’art de glisser tel un grand navire.
    Glisser sur les vagues de réformes qui n’avaient pas de prise sur tes convictions.
    Par mer calme, ta présence sur le pont avait quelque chose de rassurant, de fière permanence.
    Toujours en mouvement, tu voguais de pertinence en impertinence amusée.
    Avec Ahmed cela donnait parfois de grands moments de théâtre vivant.
    Ton absence sur scène relève du ...
    " Tiens Daniel n’est pas là  !
    " Si si quelque part entre 2 pages au CDI ou 2 traversées vers Groix "

  • Quand tu disais LE PORT, on ne pouvait se tromper. Tu ne parlais pas de Port-Tudy mais
    de Locmaria. Il y avait de la noblesse dans ce mot, de la reconnaissance aussi. Tant de souvenirs
    de l’enfance partagés avec les galopins du village et tes frères. Il y avait l’émotion d’ un vécu transmis de génération en génération. Il y avait le bruit des sabots des anciens se mêlant aux rires des écoliers ayant cour sur plage.
    Désormais, tu chemineras dans notre mémoire des alexandrins collés à tes semelles. Certains
    pensaient que tu étais d’ailleurs, mais non tu étais simplement d’ ici. Pars en paix, Daniel, tu as semé de bonnes graines et tes proches en sont fiers.

    Je te dédie quelques vers libres de Saint- John Perse.

    C’est le soir sur ton ile et à l’entour
    Ici et là où s’arrondit le vase sans défaut de la mer
    C’est le soir, couleur de paupière sur les chemins
    Tissés du ciel et de la mer…….. »

    Mylene B.

  • Daniel, septembre 1994, souvenirs des premiers trajets vers Bain. Nous étions voisins à Rennes, decouvrions le lycée pour sa 2ème année de vie....alors pas encore de covoiturage organisé. Nous avons vu le lycée grandir ensemble, partager tant et tant. Ahmed t’a rejoint, nous a quitté. Toi maintenant. Difficile d’imaginer le lycée de demain. Tu nous manqueras.
    Sincères condoléances à ta famille.
    Nelly

  • "Adieu, monsieur le professeur, je ne vous oublierai jamais... et tout au fond de mon coeur, ces mots sont écrits à la craie. Je vous offre ces quelques fleurs, pour dire combien je vous aimais, je ne vous oublierai jamais"
    ADIEU MONSIEUR LE PROFESSEUR

  • Humble hommage à Daniel Stéphant, âme groisillonne ouverte sur le monde, grand esprit. Francs regrets, éternelle reconnaissance.

    Le poète,
    grandi dans une famille de
    marins,
    mémorial vivant des
    navires
    s’estompant à
    l’horizon
    presque invisible,
    esprit curieux
    porté vers les hauteurs,
    déployait les ailes de sa
    générosité
    jusqu’au firmament
    à jamais bleu.
    Sa jeunesse s’était épanouie dans la
    révélation de la
    littérature,
    le métier de sa vie,
    passeur de beauté,
    semeur d’indulgence,
    loué par ses élèves.
    Promeneur solitaire,
    le poète
    allait à grands pas,
    volontaire,
    sur la plage de
    Locmaria,
    cheveux au vent,
    regard au loin,
    vers l’infini des
    chefs-d’œuvre,
    auréolé d’une nuée
    lumineuse
    de mouettes
    blanches,
    volantes et sautillantes
    au rythme
    des vagues
    qui roulent sur le sable
    et retournent à la mer
    s’évanouir,
    flot infatigable
    traînant son
    lent
    va-et-vient.
    Poète
    resplendissant de bonheur,
    admiré
    un après-midi d’automne…

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