1947 : Naufrage de Groisillons
Publié le 24 mai 2010 à 13:14Naufrage Le Roger-Juliette ancré dans les mémoires
Il y a 63 ans, le Roger-Juliette, qui faisait route vers Sète s’échouait à 150 m de la plage avant d’être renversé par les énormes rouleaux. Construit en 1916, ce navire de 30 m enregistré à Lorient appartenait à la compagnie Tarin et Yvon. Laurent Yvon, frère du patron, en était le capitaine et six marins bretons formaient son équipage. Au soir de cette très froide journée, c’est une probable panne de moteur qui abandonna le bâtiment à la fureur des vagues qui le drossèrent sur la côte sableuse. Hélas, Frontignan n’était pas équipé pour ce type d’intervention. Quant à Sète, les Allemands avaient, paraît-il et le fait fera polémique, détruit tout équipement de sauvetage avant de se retirer. Toute la nuit, les tentatives de secours se succédèrent. L’équipage était à bout de force. Balayé par une lame, le matelot André Gilanton disparut soudain dans les flots. La mer rendra le corps du capitaine Laurent Yvon le 31 décembre, quant à celui de Jean-Marie Even, dernier marin du Roger-Juliette, il ne fut jamais retrouvé.
http://www.midilibre.com/ 16 mai 2010
Témoignage Jean Bonnec, survivant du Roger-Juliette
Le seul survivant du naufrage du Roger-Juliette, Jean Bonnec, passe aujourd’hui une retraite heureuse dans l’île de Groix où il est né. D’une voix hésitante de vieux monsieur, il raconte : « A l’époque, j’avais 20 ans. J’avais été débarqué à Port-Vendres dix jours avant le naufrage pour partir faire mon service miliaire et rejoindre le centre de formation de Mimizan.
En 1945, parce que le bateau appartenait à une parenté lointaine, j’avais embarqué sur le Roger-Juliette, c’était un bon bateau. Vous savez, à cette époque, quand vous étiez né sur l’île, on ne vous demandait pas quel métier vous vouliez faire... C’est par la famille et par les journaux que j’ai appris le drame. Ça avait fait du bruit !, ajoute-t-il en évoquant le manque de matériel responsable de la mort de ses copains. Ils étaient tous de Groix, c’étaient des marins chevronnés, je les connaissais bien. »
http://www.midilibre.com/ 18 mai 2010
Commentaires :
24 mai 2010, 16:17
Quel douloureux souvenir et amer constat pour les groisillons qui ont de tout temps secouru les naufragés autour et même bien au delà de leur Île.
Le marin Roger Yvon, de Locmaria, neveu de l’armateur, qui ne voulait pas laisser ses trois jeunes garçons orphelins, a lutté jusqu’au bout.
Très bon nageur, il a, par un effort surhumain, réussi à prendre pied sur la plage où il est mort d’épuisement et sans soins sous les yeux des badauds.
Ceci m’a été confié par sa veuve, Jacqueline et ses garçons qui étaient mes camarades de l’Ecole du Port.
Joseph Gallo
31 mai 2010, 12:10, par Yves Guillemot
Petit rectificatif
Le mari de Jacqueline Yvon(décédée) de Locmaria ne s’appelait pas Roger mais Isidore-Auguste Les trois garçons sont Roger , Auguste(décédé) et Guy.
Je vous transmettrez par mail des photos de ce naufrage
Yves Guillemot
19 juillet 2010, 20:18
Bonjour,
Il convient tout d’abord de corriger la date de ce naufrage Il s’agit de la nuit de 27 au 28 novembre 1947 et non 1927.
D’autre part il faut indiquer que cet article est le fruit d’un travail énorme de recherche de monsieur et madame CALAZEL Jean Pierre de Sète . Il en est de même pour l’interview de Jean BONNEC
Merci de corriger et de compléter ces informations
Catherine GILANTON
20 juillet 2010, 07:58
A Catherine Gilanton
Bonjour
oups, évidemment, 1947 !
Ces extraits d’articles provenant du midi-libre, il ne nous est pas possible de les modifier... Vos précisions sont tout de même les bienvenues...
Cordialement
TM
20 décembre 2010, 16:19
Bonjour Yves Guillemot j’aimerais bien recevoir les photos du naufrage du Roger Juliette.
Je vous remercie
Cordialement
Monique
20 juillet 2011, 13:51, par MAURAN
Bonjour à tous
comment faire pour obtenir les phots de Yves Guillemot.
Je vous remercie pour vos réponses.
Cordialement
Une Frontignanaise.
20 juillet 2011, 14:41
c’est parti :-)
AM
3 août 2012, 21:01, par CHRISTIANE BRUN
Mon père André MASSIAS a tenté de sauver les marins, ma mère a une photo de ce jour beaucoup de frontignanais sont au courant de cette histoire.
26 février 2014, 02:21, par Romain
Bonjour, je suis un des petit-fils d’Isidore et de Jacqueline et souhaiterai avoir les photos du naufrage (voir autres informations). En vous remerciant pour cet article (et aux modifications apportées). Romain Yvon.
26 février 2014, 07:52
Désolée, les photos promises ne me sont jamais parvenues malgré une relance.
AM
8 janvier 2017, 21:48, par Nicolas
Un hommage a été rendu ce dimanche 8 janvier 2017 à André Massias, plage des Mouettes, par le maire de Frontignan, Pierre Bouldoire, lors de la cérémonie des voeux 2017 : http://bit.ly/2i3HvfW
29 juillet 2019, 08:50, par Régis
Pour info, un hommage aux naufragés du Roger Juliette a été rendu pendant la messe du 28/07/2019 à Frontignan.
https://www.facebook.com/FrontignanTV/?__tn__=%2Cd%2CP-R&eid=ARBfDZETBkljIkj-TkmZ6olPwFrSIS51qGYRWXpeytxeSxjPI5tDsy1F7hPMgf4abv6zMGvgA_s5nGYz
31 juillet 2019, 23:05, par Yvon
Bonjour
Mon grand père était auguste Yvon
Fils de Isidore auguste Yvon marier à Jacqueline tonnerre ,
Je fait mon arbre généalogique toutes photos familles je serait intéressé n’hesiter Pas à me contacter
Facebook David Cellier lohssiana yvon !
Merci
17 novembre 2022, 14:46, par EVEN Yolande
bonjour,
je suis une des petites filles de Jean-Marie EVEN, auriez-vous des informations sur le naufrage du Roger Juliette (photos, documents) ?
merci
cordialement
17 novembre 2022, 15:20, par Anita
Rien de plus que ce que j’ai déjà publié sur ce blog ou le site qui l’a précédé.
19 novembre 2022, 14:26, par Torcheur
Bonjour aux descendants des marins du Roger-Juliette et lecteurs du site de ma cousine.
Je n’ai pu malheureusement retrouver que deux photos du drame. Le navire renfloué après le drame, à quai à Marseille en 1948 et celle du sauveteur Massias encordé pour ses vaines tentatives de secours. Monsieur Jean Bonnec, matelot léger du navire, débarqué avant le naufrage à Marseille pour accomplir son service militaire, copain de pêche de Locmaria, m’avait fourni des renseignements sur l’affaire, peu avant son décès. Madame Floch, fille du capitaine Laurent Yvon, rencontrée à Lomener avant sa disparition, n’avait pas non plus de photographie du bateau.
Portons hommage et affection aux naufragés des nombreux drames de la mer à leurs sauveteurs et leurs descendants.
Le Torcheur