Le bulletin de la médiathèque
Publié le 20 mai 2011 à 16:32Constater, dénoncer, sont des tâches essentielles dit Delerm...
Merci les filles d’avoir choisi cet extrait du "trottoir au soleil" :-)
Une perle que l’on peut trouver au milieu du sommaire du bulletin actuellement à disposition à la médiathèque.
Commentaires :
21 mai 2011, 19:18, par Raymond Yvon
MAIS, QU’ EST-CE QU’ ON FAIT, DE NOS Tà‚CHES ESSENTIELLES ?...
Nous sommes dans l’ évidence de la catastrophe (qu’ elle soit nucléaire, sociale, politique, humaine...), puisque le pouvoir nous a déjà jeté dans "ce mur", dont tous nous veulent prévenir, sans voir que nous y sommes depuis si longtemps. Enfermés dans la noirceur du Spleen organisé par la dictature du profit financier au profit du profit. Le pouvoir, d’ où qu’ il vienne, c’ est de la merde ! Il faut le dire, et se le répéter sans cesse. "Prendre" le pouvoir au nom du peuple, c’ est criminel. Se "donner" le pouvoir, les uns aux autres, c’ est aimer. Parce que nous nous reconnaissons les uns les autres pour ce que nous sommes, réellement, en confiance... Pas pour dominer l’ autre. Le suffrage universel nous met à l’ ombre de nous-mêmes, et la démocratie n’ est pas à défendre, car elle n’ existe pas. Elle est à inventer.
Il ne suffit plus de constater, de dénoncer, de s’indigner, mais de "se trouver", tous avec la
même question face à notre impuissance : "Mais, qu’ est-ce qu’ on fait ?... ?... ?...", nous répète Simone de Bollardière dans le film " Le courage de Désobéir". "L’ obéissance n’est
pas une vertu !" précise-t-elle encore.
Soyons donc du côté de ceux qui s’ organisent... Ainsi donc, "se trouver", s’ attacher à ce
que l’ on éprouve comme vrai. Partir de là .
L’impuissance c’ est notre part d’ ombre. C’ est la peur de soi et des autres...
L’ espérance est créatrice de lumière. C’ est apprendre à marcher dans l’ inconnu et vers l’ inconnu, l’ autre et les autres. L’ étincelle de vérité de chacun est destinée à rejoindre celle de l’ autre, donc des autres... Alors au lieu de broyer du noir, attisons nos moindres étincelles de vérité mises en commun, afin de révéler ce que nous ressentons comme une
vérité partagée. Mettre ainsi le nouveau en lumière, c’ est donner vie à notre part de lumière.
Renvoyer l’ ancien à sa place, et en finir avec nos vieilles habitudes de penser et d’ agir, c’ est franchir le mur qui nous fait obstacle. Par cette simple prise de conscience, nous passons de l’ ombre à la lumière. Et l’ obstacle est derrière nous. La lumière efface les ténèbres.
Mais, cette part de lumière n’est pas une vérité que l’ on détient, mais quelque chose qui
nous porte. L’ être isolé qui s’ y attache rencontre finalement quelques-uns de ses semblables. A partir de là , l’ action de s’ élever au-dessus de notre soumission à la domination qui "nous verse un jour noir plus triste que les nuits", peut faire sauter
le couvercle du Spleen engendré par notre impuissance à réagir. Tout devient possible.
La Commune peut refleurir.
"La Commune, c’est ce qui se passe quand des êtres se trouvent, s’ entendent et décident
de cheminer ensemble". Inventer chaque jour le Nouveau du "vivre" ensemble. En finir
avec la "survie" imposée par les habituelles lois de la domination... "Descendons dans nos
propres profondeurs, cherchons-y la vérité et créons-la : nous ne la trouverons nulle part
ailleurs." Multiplions partout des Communes ! Mettons fin à l’ inhumanité, en nous gouvernant nous-mêmes ! Vive les mutins de Paris, de Cronstadt !... et de Groix !
Et que vienne un temps dont on s’ éprenne. Que le Nouveau vienne.
R. Y.