"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Dégâts des boues d’épuration

Publié le 20 août 2013 à 12:16 - 1ere mise en ligne le 16 août 2013

Le problème des boues d’épandage est insidieux et sournois, et ceci d’autant plus qu’on a supprimé les nuisances olfactives en épandant en soirée et en recouvrant. Mais la terre, elle, est durablement stérilisée. Les dommages sont quasi irréversibles si on y ajoute, en prime, un arrosage de pesticides.

Nous avons sur l’île quelques grandes parcelles stériles où rien ne repousse depuis des décennies si ce n’est une maigre et rare végétation. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les propriétaires ne sont pas débordés par l’entretien de leurs terres... Le problème c’est qu’elles sont désormais impropres à l’agriculture sous toutes ses formes y compris le pâturage pour des bêtes habituées aux terres pauvres : en effet, la pauvre association de plantes présentes sur ces parcelles génère souvent des maux de toutes sortes. Le plus spectaculaire étant, à mon avis, la photosensibilisation : la tête de l’animal est comme brûlée à l’acide, les plaies sont suintantes et le tout accompagné d’une forte fièvre. L’ingestion d’une mauvaise association de plantes (faute de mieux car la nourriture est pauvre sur ces terres)+ une exposition au soleil sont les responsables.

Elizabeth Mahé

Commentaires :

  • http://www7.inra.fr/dpenv/lesboues.htm

    si on ajoute l’ expérience éprouvée de Véolia de quoi se plaint-on ??
    Composée d’une large palette de solutions technologiques, l’offre de Veolia Eau permet de :
    réduire les quantités de boues produites
    garantir une sécurité sanitaire maximum,
    valoriser des boues
    diminuer les nuisances olfactives.
    Pour atteindre ces objectifs, notre société s’appuie sur des années d’expérience dans l’exploitation et l’optimisation d’usines de dépollution de toutes sortes et sur la mobilisation des équipes de Veolia Eau Solutions et Technologies et de SEDE Environnement, filiale de Veolia Eau et de Veolia Propreté spécialisée dans la gestion des boues.

  • comment en sommes nous arrivés là  ? ce que que je lis me touche dans une réalité qui nous concerne ainsi que nos enfants.
    Manque de vigilance de notre part, mensonges ou/ et désinformation ??
    Nous aurions pourtant un potentiel fabuleux. Dans un temps de crise comme nous le vivons, je me plais à réver que, certains cultiveraient, dans des champs "propres" et nous citoyens de cette ile, nous pourrions bénéficier d’une qualité de vie exceptionnelle.
    Bien sur, je suis un peu égoiste dans mon propos voire utopiste car je ne parle que de groix .. mais même cela, à lire ce que je viens de lire, ne se réalisera pas.

    D’aucuns auront surement plein d’idées. l’agriculture m’est complêtement inconnue. Je n’exprime que ce que mon cÅ“ur exprime.
    Toutefois, si chacun était vigilant "dans son coin" conscient de se fournir chez les maraichers près de chez lui, la situation pourrait commencer à évoluer ?

    Bon week end jack B.

  • Pour plus d’infos sur l’état alarmant des terres agricoles en Europe et dans le monde, et quelques pistes de réflexions sur des solutions,

    À voir, revoir, et faire tourner au plus grand nombre, http://www.youtube.com/watch?v=ipQyjI_-QZA

    Keru

  • les boues de la station de Groix "SUR " les terrains de Pen men fin aout .

  • "Si chacun était conscient de se fournir chez les maraichers près de chez lui"

    ça Jack, ce sera quand la production sera suffisante et que les prix seront les mêmes que les légumes des super-marchés.
    Comment peut-on croire que quelqu’un qui a du mal à payer son essence pour aller bosser dans une usine à poulets (ou autre conserverie qu paie au SMIC), n’a pas de quoi se chauffer convenablement, ni envoyer ses gosses en vacances puisse acheter ses légumes chez le maraÎcher du coin ?

    Sans aller à cette extrémité, un couple non imposable, avec de lourdes charges familiales, ne peut pas non plus. Et ça, je peux te le prouver tous les jours !

    Plus certainement, la responsabilité de cet état de fait incombe aux personnes qui ont élu des tenants de ces pratiques, même si ceux-ci gardent la tête (et le verbe) hauts !! Après moi le déluge est leur devise...

    On en reparle l’an prochain si tu veux bien :-(
    AM

  • Les miracles de l’agriculture conventionnelle : traiter une vingtaine de fois les pommes, un peu moins les salades, les tomates ou les poires (mais quand même !) ; les faire venir par camions ou avions et réussir à être moins chers que les locaux ! Il est plus que temps de la canoniser cette agriculture ! Elle fait mieux que sainte Thérèse de Lisieux et Notre Dame de Lourdes réunies !

    Peut être sur Groix pourrions-nous nous organiser un peu mieux en terme de production et consommation agricole. Certains jardins débordent de fruits qui ne seront pas consommés. Il est possible de partager avec voisins et amis, de mettre des cageots "servez-vous" sur le bord de son mur, de donner aux écoles intéressées (fruits à vendre pour organiser un voyage ou un projet)... Et si quelques personnes compétentes étaient disponibles pour aider à des jardins partagés se serait une belle avancée. Sinon, il nous reste encore une carte à jouer : soyons tous des Elzéard Bouffier........................Elizabeth Mahé

  • L’idée de jardins partagés sur Groix avait traversé la tête de quelques utopistes en 2001. Quelques unes de mes relations de l’époque s’étaient dites intéressées.
    J’ai donc mis mon terrain à leur disposition, en proposant de plus l’eau (du robinet) gratis pour les arrosages.
    .... Je n’ai vu personne se pointer :-(
    En constatant pas la suite que nombre de jardins des pavillons HLM sont dans un triste état, j’ai admis que, comme chez moi, ce n’est pas la terre qui manque.
    C’est d’abord le manque d’exemple lors de l’enfance, puis la certitude que le jeu en vaille la chandelle : après une journée de boulot, récolter des salades ou des tomates au moment où elles sont au prix le plus bas sur les marchés, est-ce mentalement rentable ?
    Après quelques tentatives, se voir dépossédés par cette satanée engeance de lapins n’est pas non plus des plus encourageant !!
    Je bénis (à ma manière) tous les jours ceux qui les ont introduits sur l’Île pour l’amusement de quelques uns et je plains sincèrement les agriculteurs qui espèrent récolter et vendre les fruits de leur labeur (ce qui n’inclut naturellement pas ceux qui sèment, ou ont semé, uniquement pour les subventions...)

    Ton idée de partage des fruits qui pourrissent dans les jardins des résidences secondaires désertées par leurs propriétaires rejoint, on se demande bien pourquoi, le constat du manque de solidarité d’un certain nombre de ceux-ci, prouvé par leur singulière pratique du "tri" des ordures ménagères :-(
    AM

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