"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Un Etat sans parole ?

Publié le 29 avril 2021 à 15:10

Ainsi que l’écrivait Dominique Grange dans Droit d’asile :

Un beau jour le Président
S’en est allé sans crier gare
Et bientôt son remplaçant
A trahi ses engagements

Commentaires :

  • Si on peut plus se filer un p’tit coup de main entre banquiers…

    Non, vraiment, une belle collaboration entre le « ni droite – ni gauche » de Macron et l’extrême droite fasciste de Salvini...

    Au fait, les auteurs des derniers attentats des « Â brigades noires » courent encore non ???

  • J’ai , et c’est peu dire, quelques difficultés à soutenir les brigades rouges et je honnie les brigades noires bref toute violence ,tout particulièrement, "politique".

    donc 2 questions naïves de ma part :

    Si Mitterrand avait accueilli ces brigades noires sur notre territoire (sans demander l’avis à qui que ce soit ce qui a été le cas pour les brigades rouges) , auriez vous eu des états d’âme pour dénoncer leurs expulsions même si longtemps après..... moi non.

    Avec le recul et notre grand âge , pensez vous que la violence politique des années 70/80 ait été bénéfique en Italie ?

    dernier potin : sauf erreur Salvini n’est pas aux manettes à cet instant ? (et heureusement), alors l’amalgame entre banquier je vois pas

  • Zut, Daniel, vous ne me dites plus tu… je suis tout perdu… j’aurais pu essayer le « voutoiement » pour te répondre, mais non, tant pis, c’est toi qui a commencé, je continue le tu. Si c’est une trop grosse erreur d’étiquette, alors grand pardon, c’est moi qui rincerai la tournée de pintes le 15 mai sur une terrasse groisillonne.

    Et tu vas voir Daniel, je pense au final qu’on ne va pas être tellement loin l’un de l’autre.

    Alors, pour Matteo Salvini, tu as raison, il n’est plus directement en charge en Italie. Mais j’ai raison aussi puisqu’il était ministre de l’Intérieur italien à l’époque de l’extradition des premiers militants des brigades rouges, dont le connu Cesare Battisti ; il est aussi aujourd’hui le leader de la « Â Ligue » qui est au pouvoir actuellement au côté de Mario Dragui.
    Et c’est bien lui, à l’époque, qui a demandé l’extradition de tous les militants.

    Mario Draghi : avant d’être président du Conseil italien, a été Vice-président pour l’Europe de la banque Goldman Sachs, puis gouverneur de la Banque d’Italie, puis président de la Banque centrale européenne.

    Certes, Emmanuel Macron est un tout petit banquier à côté de lui, il n’a que la banque Rothschild a son palmarès.

    À‡a, c’était pour la boutade sur les banquiers (et donc pas un amalgame... l’amalgame étant une association abusive).

    Sinon, tout comme beaucoup je pense, je répugne également à la violence (précepte que je pourrais évidement balayer concernant l’auto-défense et la protection de mes proches).

    Concernant la « Â violence politique » par contre, pour pouvoir en débattre, il faudrait s’entendre sur sa définition… la résistance à quelque chose d’injuste (ou vu comme injuste) peut-elle être taxée de « Â violence politique »Â ? Et notamment quand l’action non violente n’y suffit plus ?

    Par contre, je ne soutiens en aucun cas quelque forme de terrorisme que ce soit. D’ailleurs je suis tout à fait certain de ne pas avoir écrit cela.

    Je m’élève absolument contre le zèle bien trop partial, l’acharnement à courir après les militants des brigades rouges (j’y reviendrai).

    Je m’élève surtout contre le fait que la France de Macron (contrairement à ses prédécesseurs qui n’avaient pas osé) revienne sur sa parole ; c’est d’ailleurs le thème de l’article que l’on commente.

    On pourrait accessoirement se poser la question de savoir si, après la demande de l’Italie, les demandes de certains régimes dictatoriaux d’Amérique latine, ou d’Afrique seront elles aussi satisfaites...

    Maintenant tes questions.

    « Â Pensez vous que la violence politique des années 70/80 ait été bénéfique en Italie »Â ?

    Pour moi cette question ne fait pas beaucoup de sens… Trouveras-tu quelqu’un d’un peu sensé pour répondre « ah oui, le terrorisme, c’est vachement bénéfique, tu vois, ça a permis çà et çà ... »Â ? Évidement non !

    La bonne question serait « POURQUOI il eut du terrorisme en Italie à cette époque » ?

    Et là , en ayant remis les choses en perspective, ça aurait du sens de répondre ensuite à la question « auriez vous eu des états d’âme pour dénoncer leurs expulsions (celles des brigades noires) même si longtemps après »Â ?

    Pour essayer de faire le plus court possible, au début des années soixante, l’Italie connaÎt une espèce de « Â mai 68 », avec manifestations, grèves ouvrières et mobilisations sociales jamais connues.

    C’est à ce moment que naissent des groupes d’extrême gauche, déçus par les partis et syndicats.
    Pour faire face, l’État italien utilise provocations, violences et attentats auxquels participent les forces de répression, les services secrets mais également des nostalgiques de Mussolini, aidés par des complicités du patronat et de la classe politique italienne au plus haut de l’État (ce sera rendu public dans les années 90).

    Certains, à l’extrême gauche, les brigades rouges, ont fait le choix de répondre coup pour coup et de cibler, à leur tour, patrons, policiers, militaires, fascistes et autres représentants du pouvoir.

    Évidemment, cela n’excuse rien. à‡a donne juste un éclairage.

    Ensuite, contrairement à Cesare Battisti qui a reconnu ses crimes, nombreux sont les militants arrêtés ces derniers jours qui clament leur innocence. Il faut dire qu’avec le dispositif des « Â repentis » (comme pour la mafia) qui permet à des accusés qui en dénoncent d’autres de profiter de remises de peine, les procès en Italie des militants des brigades rouges prennent moins de temps...

    Alors aurais-je des états d’âme à voir extrader d’autres terroristes, fussent-ils noirs ou bruns au lieu de rouges ?

    Tu remarqueras que j’ai sorti les « Â brigades noires » de ta question, puisque ses militants, eux, n’ont jamais été et ne seront jamais inquiétés ; évidemment à mettre en relation avec la rapidité avec laquelle en Italie, aux lendemains de la Libération, l’amnistie fut accordée aux fascistes et aux collaborateurs du nazisme.

    Alors je vais essayer de ne pas te faire une réponse de normand, et même si j’ai envie de commencer par « Â tout dépend... ».

    D’abord tu poses un peu une question piège, dans la mesure ou tu attends certainement une réponse binaire, oui ou non (tu vas finir par croire que je ne veux pas répondre à tes questions…).

    A l’heure de la théorie du Genre, c’est un peu comme si on demandait à une personne de se définir absolument fille OU garçon. Si on élimine les cathos intégristes, on sait bien aujourd’hui que ce n’est plus possible, tant sont nombreux les facteurs qui dictent le choix, et ce, bien au-delà de la sensibilité.

    Pour moi, dont il n’est plus un secret que la sensibilité politique penche vers la gauche anti-capitaliste, je te dirais que si on n’a pas le contexte, la « Â mise en perspective », celle d’hier et celle d’aujourd’hui, il m’est impossible de répondre.

    Ma sensibilité aurait trouvé intéressant que les militants d’extrême droite de l’époque puissent être entendus, et notamment au sujet de leur complicité avec l’État.

    Et ma sensibilité ne m’a aucunement gênée pour approuver que Cesare Battisti purge sa peine de prison à perpétuité pour ses crimes de sang avoués.

    Pas sûr que ça te contentes… au plaisir de poursuivre la discussion, ici ou sur une des terrasses sus-évoquées. Et même si le tutoiement t’a convenu, la tournée sera quand même pour moi… pour la longueur du texte ;o)

  • Embrassons-nous, Folleville ....
    Vincent, ta proposition à Daniel de se retrouver à une terrasse de nos troquets habituels m’a fait penser à une pratique sympathique que nous n’avons pu continuer très longtemps devant l’augmentation exponentielle des visiteurs du SITE originel.
    Nous avons en effet fêté les 1OO.OOO visiteurs, puis les 250. 000 puis le million en invitant ceux d’entre eux présents sur le caillou. Encore une bonne excuse pour trinquer me diras-tu mais c’était particulièrement réconfortant à cette époque où s’exprimer librement était parfaitement inconnu à Groix. Maintenant que le pli en est pris (avec l’aide aussi du "défunt" Collectif politique qui en était issu), et que nous risquons moins de dépôts de plaintes, (qui faisaient d’ailleurs dire au substitut du Proc, que "Groix, c’est Clochemerle...), je suis trop fatiguée pour renouer avec cette pratique. J’aurais peur aussi de compter les espaces vides, trop de ces participants des premières heures nous ayant quittés.
    Pourvu que cette liberté de terrasse perdure et ne soit pas remise en danger par les ignorants des protections sanitaires...
    AM

  • Vincent, ta réponse nécessite une réponse réfléchie donc je vais y travailler mais attention je ne suis pas un spécialiste du sujet !

    par contre et sans attendre : d’une manière certaine le vouvoiement de ma part était une erreur (c’est mon côté timide :) )

    Réaction à chaud :
    Macron , sur ce point, applique la loi en matière d’extradition , c’est à la limite le positionnement de Mitterrand qui posait question ( provocation volontaire de ma part) ,
    mais ne dressons pas trop de lauriers à Mitterrand car certains commentateurs politiques soulignaient que cette extradition a été proposée à l’Italie par la suite qui l’a refusée car la situation politique ne s’y prêtait pas.
    Quand à ton affirmation :
    "On pourrait accessoirement se poser la question de savoir si, après la demande de l’Italie, les demandes de certains régimes dictatoriaux d’Amérique latine, ou d’Afrique seront elles aussi satisfaites..."
    il faut tout de même replacer le débat à son juste niveau : l’Italie, sauf erreur, n’est pas une dictature donc évitons les raccourcis un peu faciles

    Le nombre d’extraditions demandé était à l’origine de 200 (du temps de Salvani je présume) il se limite maintenant à 10 et accessoirement la justice (cour d’appel de Paris) doit en valider ou non le fondement donc tout ne relève pas du fait du prince et heureusement

    Concernant les "brigades noires" fascistes : je ne connais pas dans le détail bien sur leur devenir mais les dernières condamnations concernant les auteurs de l’attentat de Bologne datent de 2020 (85 morts, 200 blessés en 1980) ton affirmation "puisque ses militants, eux, n’ont jamais été et ne seront jamais inquiétés" est peut être excessive .

    Je pense que l’Italie et la population qui la compose a eu à cÅ“ur d’essayer de tirer au clair cette période, je ne suis pas certain que nos politiques aient eu la même volonté sur cette même période (De Broglie, Fontanet, Boulin)....mais je m’écarte du sujet

    Au plaisir en terrasse !

  • Daniel, l’attentat de Bologne que tu cites (1980) est attribué à des milieux d’extrême-droite néo-fascistes. Il n’a pas de rapport avec les brigades noires, qui elles, ont fini de sévir à la fin de la seconde guerre mondiale.

    Pas de procès pour les militants des brigades noires, mais nombreux d’entre eux sont morts par la vengeance des partisans et de la population civile. (c’était leurs cibles).

    Ton dernier paragraphe est particulièrement intéressant. Il mériterait une discussion à lui tout seul.

    Anita, sans parler de grand-messe, mais au vu de l’excellente santé du site, l’usage sympathique de la terrasse ne pourrait-il pas retrouver une deuxième vie ?

    Pourquoi pas ponctuellement, par exemple en prolongement de commentaires dont les auteurs et les lecteurs seraient restées sur leur faim… un prétexte à des rencontres... une espèce de café philo… ?

    La grek est sur le feu...

  • Derniers potins :
    Pour finir, et à ce jour Il semblerait que la cour de justice ait remis tout le monde en liberté ( si j’ai bien lu l’article, annexé du Monde, avocat et ministère public était sur la même ligne) , et que le seul qui s’était enfui vient d’être interpellé .

    Un ancien membre des Brigades rouges interpellé en France
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/19/un-ancien-membre-des-brigades-rouges-interpelle-en-france_6088752_3224.html
    via Le Monde

    Les garde fou fonctionnent encore dans notre démocratie semblerait-il.

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