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Ô Groix , "mon" Ile à souvenir

mercredi 12 octobre 2005, par Visiteur

Ô Groix , « mon » île à souvenir et bien plus encore , écoute-moi , je voudrais te raconter mes premiers jours sur ton socle ( je te prie de m’excuser pour le « mon » trop possessif peut-être pour quelqu’un qui ne fait que passer de temps en temps depuis … 40 ans ).

J’appartenais à un mouvement de jeunesse laïque , fondé et animé par un prêtre ( !) , le père Y.Mesnard ( salut à toi , où que tu sois , au paradis des curés je suppose , sache que je suis resté mécréant , mais je te dois tant par ailleurs , que je pense encore bien souvent à toi ) . « Jeunesse et Marine » avait pour but de faire prendre conscience des choses de la mer à des jeunes , avec des ouvertures sur le monde maritime professionnel pour ceux qui aurait la vocation , par le biais d’activités à terre et en mer . « Jeunesse et Marine » sollicitait beaucoup la Marine Nationale pour organiser ses stages , le Père Mesnard utilisant apparemment outrageusement une parenté importante avec un amiral influent ( un frère , je crois ). C’est ainsi qu’à 14 ans , j’ai embarqué sur la « Duchesse Anne » à Brest pour quelques semaines … à couple fixe du cuirassé « Richelieu » , ces bâtiments servant de base vie pour les écoles d’instructions de la « Royale » ( dodo dans les hamacs et tout et tout , la totale … ) . La marine grise a fini par trouver cela un peu envahissant et « Jeunesse et Marine » a dû aller chercher le gîte ailleurs et s’est installé à Port-Lay , dans l’ancienne usine .

Caillou , très cher Caillou , je t’ai donc vu pour la première fois sortir de la grisaille un après-midi de fin d’été 1966, c’était à bord du « Pen-Men » , il me semble . Pour le gamin de la région parisienne que j’étais , c’était pas rien , de te voir surgir comme cela de presque nulle part ! Nous étions une trentaine , garçons de quinze ou seize ans , venant des quatre coins de France , fascinés par ton aspect austère et sombre ( le soleil n’était pas de la partie ) . La machine du « Pen-Men » ronronnait doucement et tu t’approchais bien vite . La machine du « Pen-Men » … l’année suivante , en 1967 , j’allais la voir de très près : j’avais en effet décider de venir au stage de 1967 … en Solex , de ma banlieue . J’ai fait le parcours en deux jours et le deuxième jour sous la pluie . Quand j’ai embarqué sur le « Pen-men » , j’étais une loque trempée . Un mécanicien m’a vu et m’a dit de descendre à la machine pour me sécher . Je me suis mis en slip , et il a fait sécher mes fringues sur les mains courantes , le long du moteur principal . Merci encore , cher bouchon gras !

Arrivée à Port-Tudy , éblouissement , interrogation , coup de blues , prise en charge par l’encadrement de « Jeunesse et Marine » et hop , direction Port-Lay à pied , avec les sacs sur le dos , bien sûr . Et là , mon cher Caillou , j’ai découvert ton joyau , ce qui pour ma vie entière sera le plus bel endroit du monde , Port-Lay . Pourtant le gamin qui arrive ainsi à Port-Lay en verra d’autres des beaux endroits autour du monde , lorsqu’il sera devenu marin professionnel , breveté grand capitaine , si , si comme dans les histoires , bien des années après . Mais , mon cher Caillou , ton Port-Lay , c’est autre chose .

Nous vivions en dortoir dans l’ancienne conserverie . C’était rude mais tellement chaleureux . Les journées étaient rythmées par un lever à peine matinal , un peu de toilette mais pas trop , des séances d’instruction en matelotage , théorie de la voile , rudiments de navigation et bien sûr des sorties en mer sur les baleinières et les quelques voiliers relativement modernes que « Jeunesse et Marine » avait pu acquérir . L’association ne roulait pas sur l’or , et le matériel naval était relativement disparate …

Les gens qui s’occupaient de nous étaient super gentils . Il y avait une dame , de l’île je suppose , qui nous faisait à manger , et l’on avait tout ce que l’on voulait . Je n’ai pas retenu son nom , mais cher Caillou , j’espère qu’elle a vécu longtemps sur tes terres . Et puis il y avait notre instructeur , le Père Tonnerre , c’était ainsi que nous l’appelions : il nous paraissait très , très vieux , il avait au moins cinquante ans … Quand on faisait les choses bien à terre ou en mer , la récompense , c’était d’aller avec lui , sur son « canote » , relever les casiers , dans des coins de roche invraisemblables , où l’on passait à la godille , avec la houle , au dessus des petits fonds . Le rêve , quoi . Pour moi en tout cas , cela l’était .

En fin d’après-midi , lorsqu’il faisait chaud et que la marée était haute ou presque , on se baignait , en sautant depuis la grue de quai : ah les sales gosses , ils vont se tuer , quelle bande de petits voyous , c’est sûr que c’est ce que devait se dire les gens de Port-Lay ( car à cette époque , il y avait des gens qui vivaient à Port-Lay , mais bon là , cher Caillou , j’arrête car j’ai cru comprendre ces temps-ci que ce genre de sujet est sensible ) .

Et le soir arrivait , déjà , trop vite , et toi , Groix , tu flamboyais souvent avec le vent qui mollissait et le soleil qui balayait ras tes rochers de l’autre côté , vers la haute mer , cette haute mer que beaucoup d’entre nous scrutions avec passion lorsqu’on pointait le nez de nos embarcations du côté de Pen-Men . Nous ne rêvions que d’aller vers elle . Moi , j’ai eu la bonne étoile , et la haute mer je l’ai rencontré quelques années plus tard . Ô Groix , tu as aidé à construire ma vocation , et je t’en sais gré pour toujours.

Le soir … a-t-on envie de se coucher à dix heures , lorsqu’on a quinze ou seize ans , et que la rumeur de Port-Tudy sourd jusqu’à Port-Lay … Alors , confessons-le humblement , oui , nous faisions le mur et glissions par les chemins de la côte , jusqu’au Ty-Mad . C’était l’aventure , la grande aventure . La nuit , notre complice , et toi , chère Ile , qui nous protégeait de ton silence absolu . Ah , les filles rencontrées au Ty-Mad , le coca-cola et la musique , c’en était trop : le paradis était sur Terre , ou plutôt c’était , toi , ma chère Ile , le paradis . Evoquerai-je Mademoiselle yyy et la passion qui a alors éclaté entre nous ? Non, son patronyme est trop courant sur toi cher Caillou , pour que je le divulgue , c’est mon secret et le garde comme un diamant de cinquante mille carats . Lorsque je suis de passage , Ô Groix , et que l’on me prend pour un pur doryphore , je me marre , quand je repense à tout cela , mais bon , c’est dans l’ordre des choses .

Un soir , pourtant , chère Ile , ton silence nous protégeait certes , mais tu n’avais pas brieffé correctement l’un de tes habitants , qui nous voyons partir comme des indiens dans les chemins menant au Ty-Mad , a téléphoné au Responsable de « Jeunesse et Marine » … Et quand nous sommes revenus , vers minuit trente , le comité d’accueil était réuni . Le Responsable , un type formidable et dévoué ( sur le coup , ce n’est pas ce que nous avons pensé , bien sûr ) , nous a annoncé la sanction : armement immédiat de la grande baleinière à huit nageurs ( huit , c’était le nombre de « délinquants » ) et appareillage pour une croisière de nuit . Je le reverrai et l’entendrai toute ma vie nous dire : puisque vous n’avez pas envie de dormir , eh bien nous allons sortir en mer ! Et nous sommes partis , sans piper mot , le temps n’était pas trop mauvais , heureusement , le Responsable savait ce qu’il faisait ( qu’est-il devenu ? j’espère que la vie a été bonne pour lui , il m’ appris des choses cette nuit là ) . « Deux » , « deux » , nous nagions en cadence quasi parfaite , soucieux d’éviter tout commentaire ( le patron d’une baleinière rythme l’action des nageurs aux avirons , par des « deux » , « deux » sonores , que tous les marins français ont pratiqué , au moins dans leur jeunesse ). Nous sommes allés jusqu’à la bouée ouest du banc des Truies , à l’entrée du chenal de Lorient . Nous avons accosté à Port-lay vers quatre heures trente du matin …

Le temps du départ est venu et nous avons fait nos sacs . Nous étions contents de rentrer chez nous , afin de raconter ( peut-être pas tout …) à nos parents à qui nous devions cet enchantement , notre vie sur toi , Ô Groix . Quand nous nous sommes quittés , chère Ile , cela a été , malgré cette fièvre du retour , un vrai déchirement . Le train à Lorient , la nuit blanche vers Paris , le retour au stage de l’année suivante déjà dans la tête ?

Et c’est le même déchirement , à chaque fois depuis maintenant près de quarante ans , quand je viens te voir , toi , ton poète Kalloch , avec sa statue si austère , et le menhir de Kermario , au dessus de Port-Lay . Je me déguise en touriste, cela marche pas mal car il y en a beaucoup maintenant , comme cela je suis tranquille et je peux continuer mon dialogue avec toi , mon Ile ( j’ai enlevé les guillemets au pronom possessif finalement , car tu es bien mon Ile et personne ne peut me contester ce lien ) .

François-Xavier Nettersheim

Commentaires

  • Ben , ça va pas être facile de faire aussi lyrique... :)
    Merci d’avoir lancé la rubrique. Espérons qu’elle continuera à être alimentée.
    AM

  • Ben c’est quoi, le prix Nobel de littérature 1966 ?
    Non, bravo on va essayer de continuer ...
    JCF

    • Vous êtes bien sympas et ...bien indulgents . Non seulement je fais des fautes d’orthographe ( que l’école de la République me le pardonne ) mais , plus grave , j’écris le nom du poète de "mon" Ile avec un K ... La contrition s’impose . Fin octobre je viens quelques jours , et pour me rattraper , j’irais mettre une petite fleur à sa statue .
      Cordialement ,
      François-Xavier Nettersheim

  • C’est très beau... de quoi mettre "les larmes aux yeux" à une fille de l’aut’ bout !
    Nadège GUILLAUME

    • Il ne faut surtout pas !
      Spleen façon Romantisme début 19éme , oui , trois fois oui !
      Tristesse et nostalgie , non , trois fois non , "votre" Ile à souvenir doit rester gaie !
      François-Xavier Nettersheim

    • C’est pas juste, je n’ai pas de souvenirs de Groix,
      je les croque et les savoure
      au jour le jour
      jpicart

    • C’est certainement un grand privilège que vous avez là , même si je suppose qu’il en coûte de bien des façons ( rien n’est simple , comme d’hab’ ) . Vous êtes dans le haut de l’échelle de "groisitude" , moi je suis dans le bas , mais je constate que nous avons quelque chose en commun, "votre" , "mon" Ile . Et cela est infiniment chouette , qu’en dites-vous ? .
      François-Xavier Nettersheim

    • Désolé de rompre avec la bonne humeur ambiante, mais je souhaiterai avoir des témoignages ou des souvenirs de Groix pendant la guerre 39-45 (je sais c’est pas drôle).

      Si je viens à Groix depuis 28 ans maintenant c’est à cause de (je préfèrerai dire grâce à) cette maudite guerre.
      Mon grand-père a été requis par les allemands pour travailler sur l’île et s’est lié d’amitié avec les groisillons. A la fin de la guerre il y est revenu en vacances, puis y a acheté une maison et nous a transmis le virus.

      malheureusement mon grand-père s’en est allé trop tôt alors que j’étais trop jeune, donc je ne sais pas comment était l’île à cette période, comment était l’ambiance entre les allemands, les prisonniers et les groisillons.

      Je ne sais pas si je suis dans la bonne rubrique, mais cela fait parti des souvenirs que j’aimerai m’approprié.

      Bonne journée

      Christophe

    • ""nous avons quelque chose en commun""
      Oui, et ce "quelque chose en commun" ne s’est pas résumé pour quelques-uns à l’amour de l’île. Grâce à ce site et aux messages qu’il a permis (proposition de photos, de dessins etc...), des inscriptions à la liste de discussion ont suscité ensuite des échanges "de visu" entre habitants de Groix ("nés natifs" comme dirait l’autre), ou pas, exilés, résidents secondaires et touristes.
      Que ce soit pour arroser les records de vistes du site ou pour profiter de la présence de plusieurs co-listiers sur Groix en période d’affluence, c’est un vrai plaisir de mélanger toutes ces catégories d’amoureux de l’ile. Que ce site ait permis au moins ces rencontres nous donne le courage de persister.
      AM

    • Oui , bravo encore et surtout continuez .
      Moi , je suis très heureux d’avoir découvert Ile -de-Groix.info .
      F.X.N

  • Merci mille fois pour ce récit que je découvre un peu par hasard ;

    Il m’a d’autant plus touché que le souvenir de la ballade nocturne en baleinière est resté vivace...mais le TY-MAD le valait bien !

    Mais GROIX, c’est aussi pour moi, à cette époque, l’excitation de la quitter et d’y revenir, après quelques jours à bord de nos Belons, qui nous menaient jusqu’aux terres lointaines...de Concarneau ou de Belle Ile... le bout du monde !

    Merci encore de ce très beau texte.

    Jacques FOUASSE

  • Ce n’est pas Groix qui nous rapproche, mais "Jeunesse et Marine".

    Vous aviez 14 ans à ses débuts, j’ai 14 ans aujourd’hui ... je remarque et je rappelle que l’esprit n’a pas changé et lire le récit d’un aîné, d’un des "premiers" fait chaud au coeur.

    Aujourd’hui, Port Lay n’est plus qu’une escale au cours d’une croisière, nous n’avons pas la chance d’évoluer sur de vieux grééments ou de pratiquer l’aviron là-bas, mais un stage à JEM c’est toujours si bien !

    La seule chose que j’avais à dire en lisant vos souvenirs, c’est que c’est beau ... je ne suis pas poète, je ne sais pas écrire, mais j’aime lire, surtout quand ça parle de souvenirs "presque" communs ...

    Béatrice

    • Chère Béatrice ,
      Tu ne peux imaginer ma surprise à la découverte de ton message , et ce grâce à la vigilance d’Anita qui est attentive à tout lorsqu’il s’agit de son site , et qui sur la ml associée a alerté tout le monde de l’arrivée de ton texte ( peut-être voulait elle être sure que je ne le rate pas ... ).

      Entre toi et moi , effectivement cela ne va pas être Groix mais "Jeunesse et Marine" qui nous rapproche . Je dois tant à ce mouvement de jeunesse , 35 ans dans la marine marchande , une vocation accomplie , un rêve de gosse devenu réalité , que tu me vois ravi de cela . Et encore plus ravi que tu me dises que l’esprit n’a pas changé .

      J’ai eu peur , pourtant , que cet état d’esprit ai mal évolué justement . J’ai envoyé mes propres enfants à "Jeunesse et Marine" , et le récit qu’ils m’en ont fait m’a inquiété à ce sujet : peut-être que je n’ai pas compris ce qu’ils m’en ont dit aux retours des stages , que je les ai mal écoutés ou que je projetais trop de choses " à moi" dans l’interprétation que je faisais de leurs propos . Ce que tu dis , donc , est chouette .

      Dis-moi , est-ce qu’on apprend toujours , à "Jeunesse et Marine" , à chanter le patrimoine des gabiers ? Les gabiers , tu sais , ceux qui étaient suffisamment qualifiés pour grimper dans les huniers et les perroquets des grands voiliers , ils étaient l’aristocratie des marins , quand on va sur mer comme toi , c’est à eux qu’il faut vouloir ressembler et à personne d’autre . Leur patrimoine en matière de chants est si poétique , si humain , dans sa lumineuse simplicité . T’es tu laissée bercer par l’histoire merveilleuse du jeune matelot de "Chantons pour passer le temps" , matelot qui était ... une fille qui a plaqué son mec pour aller naviguer ?

      Si t’as envie de me répondre , fais le à nouveau sur ce site hyper sympa : je crois que les gens de l’île qui l’animent , Anita en particulier , qui m’a gentiment incité à écrire ce petit souvenir , tous les assidus , tous les fans d"Ile de Groix-infos" seront ravis de te lire à nouveau , car tous tes lecteurs sentent déjà que tu as une plume prometteuse .

      Moi , fort du lien "Jeunesse et Marine" qui nous lie , permets-moi de t’envoyer un gros bisous numérique depuis Boulogne-sur-Mer .

      François-Xavier

    • Cher François-Xavier,

      Je n’étais pas retournée sur ce site (que j’ai trouvé par hasard) depuis longtemps, mais j’étais presque certaine de trouver une réponse, et la voilà !

      Je tenais à dire que selon moi, à part les bases et nos fiers bâtiments, rien a changé à JEM. 
      Peut-être que j’ai eu la chance de pouvoir apprécier tout ce qui est beau sur l’eau, à terre ou dans les yeux de mes équipiers.
      Ou bien que les souvenirs et les récits de mes parents, qui se sont rencontrés et aimés à St Mandrier, on été particulièrement fidèles et profonds.
      En tous les cas, JEM m’a fait vivre plus que des vacances inoubliables, c’est pourquoi on se dit souvent que l’esprit est en nous ... JEM c’est un rêve, et je viens de m’en apercevoir. Un rêve que j’ai du mal à comprendre et poutant qui me suit partout. Un rêve que je vis et que j’espère ne jamais voir disparaitre...

      Les veillées, qu’elles soient à terre ou sur l’eau, changent selont les les jours, les humeurs et les caprices du vent, mais elles sont toujours emplies de chants, chants qui nous font dormir comme des bébés après une journée pleine de rires et d’éclaboussures... De ces notes de musique, vous avez raison, on ne retient que les plus belles, je ne pourrais toutes les citer, mais de jour comme de nuit elles hantent notre esprit des voyages les plus fous.

      Sur ce, je vous laisse un peu de mes pensées et me retire,

      à bientot,

      Béatrice

    • Merci Anita , merci de l’improbable enchantement , de ces étincelles merveilleuses qui apparaissent sur ton site : parmi les nombreux messages amicaux et sympathiques postés en réponse à la petite chronique souvenir que j’avais faite en son temps, il y a celui de la jeune Béatrice ; c’est la magie de ton site qui crée ces échanges impossibles , certes au travers d’un lien qui peut paraître à quelques uns un peu étranger , celui de "Jeunesse et Marine" , mais après tout l’ancienne présence de ce mouvement à Port-Lay en est le trait d’union .
      Quand je pense que certains t’em... Anita because of ton site , et quand je vois cette pierre précieuse écrite par la jeune Béatrice sur celui-ci , et donc grâce à celui-ci , je me demande qu’est-ce qu’il faut faire pour que les gens soient - .... + cool en ce bas monde .

      Cordialement ,
      François-Xavier N.

    • Lettre ouverte à ceux qui m’ont fait découvrir Groix. _

      J’étais ignorante ; jusqu’à ce que je pose les pieds sur l’ île, un matin du 5 août 2005._

      Le sens de l’hospitalité à Groix …, on vient chercher les gens au bateau, on les attends, on les accueille….Tu étais là, en bleu de travail, venu accueillir 3 citadines excitées par un long voyage…. Un bonjour, un regard, un sourire. Un coup de main pour débarrasser les sacs et… premier pot chez Soaz… on prend le temps de vivre à Groix ! ! !_

      Je pensais ne rester que 15 jours… j’ai donc crapahuté…. Emprunté les sentiers, découvert les lavoirs, les fontaines, les chapelles et les hommes et femmes de Groix…. Avec le guide Babounette, si triste de n’avoir pas pu rester y vivre et si gaie à la retrouver… Avec toi l’ami, toujours prêt à nous faire goûter sa bonne cuisine, à nous faire partager un livre, un disque, un verre, une nuit étoilée… cherchant à comprendre qui nous étions et ce que nous aimions pour nous l’offrir… L’hospitalité…
      15 jours passent si vite chez vous : il fallait repartir, j’avais vu beaucoup de choses… et je n’avais rien vu. _

      Est-ce l’abeille qui m’a piquée au pied à ma première promenade sur Groix qui m’a transmis le virus ? Est-ce toi l’ami ? Je suis rentrée chez moi comme c’était prévu …n’y suis restée qu’une journée, n’ai pas défait mon sac et suis repartie dans l’autre sens…. _

      Comment vous dire l’émotion qui m’a submergée sur le bateau qui me ramenait vers Groix… J’avais vraiment l’impression de voler du temps… et c’était bon ! ! ! J’étais certaine d’avoir une chance folle d’avoir découvert ce bijou… et j’avais envie de m’en sentir digne…._

      Alors, j’ai pris mon balai, mon seau… mon sourire et mon énergie… et j’ai nettoyé les dortoirs de Port-Lay pour y accueillir les bénévoles et festivaliers du Fifig …. On a le sens de l’accueil à Groix ! Vous m’avez laissé faire, comme si j’étais un peu de la famille…. _

      Alors, j’ai trinqué en refaisant le monde … et en rêvant de vivre chez vous, _

      Alors je me suis baignée de jour, de nuit à l’abri des foules, au coin des rochers…_

      Alors j’ai passé des heures à regarder les étoiles, à écouter ce que nous dit la mer, à regarder chaque fleur, chaque oiseau, à fouiller les flaques d’eau de mer pour y découvrir les anémones, les crabes et autres bestioles inconnues de moi._

      Alors j’ai dormi dehors pour profiter le plus possible de votre bon air …._

      Alors j’ai appris aussi ce que veut dire « rencontre »…_

      Depuis, j’y suis retournée plusieurs fois… je suis gourmande…. A chaque fois pareil… quelle émotion ,sur le bateau, de voir l’île s’approcher de moi… _

      J’y ai même invité des amis … que j’ai raccompagné au bateau… pour goûter aussi de cette impression toute particulière que provoque l’arrivée ou le départ d’un ami.

      Merci Babette, merci l’ami ….

      Merci aussi à vous, les Ménard, internautes fous amoureux, pour l’immense plaisir que vous me faites en me faisant partager votre île. Elle ne me manque pas puisqu’elle est là, dans mon cœur, et ... sur mon écran d’ordinateur…

      Caroline

    • Mon premier souvenir de toi "mon île bonheur" date de plusieurs années déjà. J’ai ressenti de la joie dès que je t’ai aperçue. Je n’ai pas compris tout de suite que tu m’avais "ensorcelée" et que ma vie serait changée.
      Rien ne serait plus pareil après avoir vu la pointe des chats, penmen, et tous les autres endroits magnifiques que j’ai découvert. Bien sûr, tu n’a pas dévoilé tous tes trésors d’un seul coup. Il m’a fallu d’autres séjours pour te découvrir encore et encore .
      j’ai su pourtant que de cette première rencontre naîtrait un grand amour.
      tu sais : je suis un peu sauvage comme toi mais j’ai rencontré des gens chaleureux et
      attachants chez toi. Sébastienne de l’escale m’a laissé un souvenir de gentillesse qui aujourd’hui encore me réchauffe le coeur. Depuis à chaque fois que je t’ai revue, j’ai fais des rencontres avec des gens simples et formidables.
      Trop sentimentale Marine, peut être, mais c’est "toi" qui me fais chavirer.Toi" mon île sourire ". Toi mon " île bonheur

      Marine, Nantes

    • Tu les appelles comment les zahitants de ton "ile bonheur" Marine ??
      Les "zeureuziliens" j’espère :))
      Au plaisir de t’y rencontrer
      AM

    • Et voilà. Encore une qui chavire.... pour notre plus grand plaisir.
      Bienvenue "au club" Marine, au "club des amoureux de Groix"... le site qui permet qu’on se lache.... le site pour qui on ose écrire notre amour partagé pour l’île.

      Caroline - Lille

    • Merci pour m’avoir donné la possibilité de vous faire partager ce que je ressens pour Groix. Votre site m’apporte des moments de bonheur. Je rêve tous les jours avec vous et j’ai découvert la webcam grâce à vous .
      Surtout Anita, reste telle que tu es et bravo pour votre entousiasme pour faire vivre ce site. merci à tous.
      Très bonne idée cette rubrique "souvenir". J’ai tout lu et j’en redemande...
      Marine Nantes

  • C’est déjà tard et pour me distraire des procédures et autres dossiers qui font le quotidien d’un juriste je me suis connecté sur Google et j’ignore pour quelle raison j’ai cherché ce qu’il y avait sur JEM.

    Et là bang, un texte qu’on aurait trop voulu écrire mais surtout les souvenirs qui surgissent. Port Lay après Hourtin, des noms, un nom, celui d’un homme à qui nombre d’entre nous doivent tant et qui d’une certaine manière nous a tant donné pour ne pas dire formé au cours de notre jeune parcours.

    Les belons, le Triskel, les gueuleantes du Père Tonnerre et tant de visages dont on se souvient mais dont les noms ont été enfouis dans la mémoire. Les années d’encadrement à Hourtin, La Reale et cette merveilleuse Pénelope qui veillait sur La Gracieuse, nom magique.

    Les ainés qui nous ont formés, les Maigne , Marc Pointu et ce grand barbu, que j’admirais et qui fut notre premier chef de stage retrouvé a plusieurs reprises et dont je ne suis pas fichu de me souvenir le nom, les Roquebert et leur sens de la fête et des dizaines d’autres, copains d’un jour et amis de 10 ans.

    Nostalgie ? Peut être. Parcours de vie, c’est certain.

    Et merci au hasard d’être tombé sur ce site.

    Bon vent à tous !

    Hervé Grünig (Palma de Majorque)

    • Le grand barbu devait s’appeler Martin Rembri ou qq chose d’approchant.

      Il m’aura fallu 500 kilomètres en voiture pour que dame mémoire daigne entrouvrir sa porte.

      HG (PMI)

    • et comment s’appelaient les Roquebert ?? parce qu’il se trouve que c’est mon nom de famille ... le monde est-il si petit ?

      Béa, désormais BN, surnommée par JEM

    • Les Roquebert ?

      Il y avait Marc, devenu médecin à Rouen ou au Havre. Je ne sais plus, cela fait si longtemps..

      Son frère Jean, formidable "fétard" devant l’éternel et devant Bordeaux en particulier.

      Et si je me souviens bien un troisième frère (Yves ?) mais tellement plus vieux que nous, à l’époque...il devait bien avoir 5 ou 6 ans de plus nous....un monde pour les "jeunes" que nous étions.

      Et l’un des trois, en plus, merveilleux poète qui écrivit une "ode" à notre chère "Pénélope" échouée dans une clairière de la Gracieuse à Hourtin. J’en ai toujours le texte, perdu dans les archives de la maison après moultes déménagements.

      "elle est à toi cette chanson, toi Pénélope première du nom..." sur un air de Brassens

      Fichtre, que de souvenirs.

      Alors Béa si tu es la nièce de Marc ou de Jean, transmets leur mes amitiés lointaines.

      Hervé Grünig
      Palma de Majorque

  • Pour Jacques Fouasse ,

    Pour Béatrice ,

    Pour Hervé Grünig ,

    Pour les Marins en mer , hors de portée des hélicoptères de secours , c’est à dire 95% d’entre eux , mes frères ,

    Pour les amis du site "ile-de-groix.info" ,

    Je poste ici le travail d’un ancien gabier , travail d’une très grande poésie au dela des apparences , en tout état de cause d’une humanité absolue ( les gabiers , Béatrice , les gabiers ! ) :

    Chantons pour passer le temps
    Les amours perdus d’une belle fille
    Chantons pour passer le temps
    Les amours passées d’une fille de quinze ans .
    Aussitôt qu’elle fut promise
    Aussitôt elle changea de mise
    Et prit l’habit de matelot
    Et vint s’embarquer à bord du navire
    Et prit l’habit de matelot
    Et vint s’embarquer à bord du bateau .

    Le capitaine du batiment
    Etait enchanté d’un si beau jeune homme ,
    Le capitaine du batiment ,
    Le fit appeler sur le gaillard d’avant .
    "Beau mat’lot , ton joli visage ,
    Tes cheveux et ton joli corsage
    Me font toujours me souvenant
    D’une jeune beauté que j’ai tant aimé ,
    Me font toujours me souvenant
    D’une jeune beauté du port de Lorient .

    Mon capitaine , assurément ,
    Vous me badinez , vous me faites rire ,
    Je n’ai ni frère ni parent
    Et ne suis pas né au port deLorient .
    Je suis né à la Martinique
    Et même je suis enfant unique
    Et c’est un vaisseau hollandais
    Qui m’a débarqué au port de Boulogne ,
    Et c’est un vaisseau hollandais
    Qui m’a débarqué au port de Calais" .

    Ils ont bien vécu sept ans
    Sur le même bateau sans se reconnaitre ,
    Ils ont bien vécu sept ans ,
    Se sont reconnus au débarquement .
    "Puisqu’enfin l’amour nous rassemble
    Nous allons nous marier ensemble ,
    L’argent que nous avons gagné ,
    Il nous servira dans notre ménage ,
    L’argent que nous avons gagné ,
    Il nous servira pour nous marier ".

    Celui qui a fait cette chanson ,
    C’est le gars Camus , gabier de misaine ,
    Celui qui a fait cette chanson ,
    C’est le gars Camus , gabier d’artimon .
    Matelot , faut hisser d’la toile ,
    Au cabestan faut que tout l’ monde y soye ,
    Et vire , et vire , vire donc ,
    Sans ça y t’auras rien dedans ta gamelle ,
    Et vire , et vire , vire donc ,
    Sans ça t’aura pas d’vin dans ton bidon .

    Merci Monsieur Camus .

    François-xavier Nettersheim

    • l’était une frégate lonla létait une frégate c’était la danaë a prendre un ris dans les basses voiles c’était la danaë aprendre un ris dans les huniers

      a son premier voyage lonla a son premier voyage la frégate a sonbré aprendre un ris dans les basses voiles la frégat’a sombré aprendre un ris dans les huniers

      et de tout l’équipag’ lonla et de tout l’équipage un seul gas s’est sauvé aprendre un ris dans les basses voiles un seul gas s’est sauvé aprendre un ris dans les huniers

      un gabier de misaine lonla un gabier de misaine qui savait bien nager aprendre un ris dans les basses voiles qui savait bien nager a prendre un ris dans les huniers ....

      .....
      .....

      car jamais avantage lon la car jamais avantage perdu n’est retrouvé aprendre un ris dans les basses voile perdu n’est retrouvé aprendre un ris dans les huniers ....

      .....

      merci jeunesse et marine et merci port tudy, le tit bedeff et vous les habitants de groix de nous avoir laissé découvrir les mots acceuil chalereux ....

      titou

    • Choisir cette chanson, cela ne pouvait être que toi Fix...

      et dire qu’à cause de toi, je me suis cru obligé de l’apprendre à mes deux morpions !... Je leur ai aussi appris Les trois marins de Groix.
      Je me souviens, la première fois que je leur ai chanté, j’avais les larmes aux yeus, tant cette chanson est pleine de souvenirs, certains bien lourds, tous nostalgiques.

      Parmi les deux, j’en ai un qui est aussi fondu que moi de voile. Il fera bientôt JEM. Il ne connaitra pas ce que j’ai connu mais il s’éclatera autant que moi je l’ai pu, tant en tant que stagiaire que moniteur.
      Moi Groix, je l’ai aimé à travers JEM, mais avant, bien avant, parce que ma famille y a une maison et que jamais je ne pourrai m’empêcher d’y retourner.
      Alexis

  • Mes premiers souvenirs de Groix restent encore et toujours dans les imites de Port Tudy. Un petit port bien sympathique que j’ai eu l’occasion de visiter par le milieu sous-marin...
    En effet, ça parait bizarre, mais c’est vrai, et moi aussi j’ai trouvé cette plongée très bizarre !! J’avais 5 ans, et ce matin là j’étais de corvée de vaisselle (comme tous les matins !), alors j’arrive avec mon seau, que je remplis consecieusement. Comme à chaque fois, je me trompe de sens et au lieu d’éteindre le robinet, le l’ouvre à la puissance maximale et je me retrouve avec 20 litres d’eau au bout des bras. J’ai beau être forte, j’ai quand même 5 ans !!!
    Je me prépare psycologiquement, je rassemble toute mon énergie et hisse le seau sur le ponton. Malheureusement, et je n’ai toujours pas compris pourquoi, les robinets étaient tournés vers l’exterieur et non vers le ponton. Mon seau reste donc accroché au robinet et grace à la merveilleuse force des corps (vive la physique !!!!) mon corps à moi se retrouve aspiré et sans encore bien comprendre ce qui m’arrive, je suis entre deux coques de bateaux, et je dis bonjour aux énormes mulets qui ont élu domicile dans l’ignoble eau du port dont je suis submergée... Ce matin-là, c’est mon père qui m’a remplacée à la vaisselle !!!
    Cette petite échapée sous-marine ne m’a cependant nullement arrêtée dans ma passion de la voile (ça fait 10 ans que je suis ressortie de l’eau et je continue de naviguer) je me contente de me baigner uniquement quand je le souhaite...

    Béatrice

  • Bon, c’est bien tout çà....
    Mais quand es que c’est ti qu’on va passer le nouvel an sur ct’île.
    Alain.....

  • Merci François Xavier
    Je suis tombé par hazard sur ce site et tu viens de me faire faire un bon de + de trente cinq ans en arrière.
    En lisant ton récit j’avais l’impression que je revivais ces moments merveilleux encore plein de souvenirs qui ne m’ont jamais quittés( le père Mesnard et le Docteur ? qui fabriquait des voiliers à la Gracieuse (Hourtin) et du Père Tonnerre qui portait bien son nom mais également le petit café chez Félix ou l’on allait en cachette boire un chouchen ou un verre de gros plant.
    Egalement les fameuses sorties du port qui étaient souvant périlleuses lorsque l’on avait le vent debout c’est là que Tonnerre intervenait en Gue...t
    depuis le quai.
    Il y avait aussi un mono super sympa peut être que tu l’as connu il aurait à peut prés ton ageson nom Manu il jouait de la guitare et on chantait les fameux chants marins
    Encore merci pour reveiller tous ces souvenirs
    Philippe

  • Chers amis,

    Bouhh, je viens de pleurer ... sniff
    Je viens de découvrir ce site et il m’a ramené moi aussi , non pas 40 ans
    en arrière (eh.. doucement les copains je n’en ai que 50, ce qui est TRES TRES JEUNE ! ! !) mais 32 ans en arrière.
    Je suis allé à Groix pour les vacances d’été avec un ami qui lui était "marin" et encadrait les stages de J&M.
    J’ai connu le père Tonnerre (faut dire qu’il s’appellent tous Tonnerre là bas), Joseph qu’il s’appelait ! !
    On y chantait les chants de mer du chanteur groisillon Michel Tonnerre (...à hisser l’foc en l’air les perroquets volants ...) chez Ty Beudeff ET PUIS ...
    surtout c’est là que j’ai connu "ma première" comme on dit.
    Même qu’on avait fait l’amour dans la voilerie ... C’était pas terrible cette première fois (p’têt’ qu’elle a été un peu déçue ...) mais j’y pense encore avec tendresse et nostalgie.
    J’ai été follement triste de repartir à Paris cet été là pour commencer mes études d’ingénieur.
    Elle : je ne l’ai jamais revu . . .
    Je n’ai pas non plus remis les pieds à Groix depuis.
    Je ferais peut être bien de prendre le bateau à Lorient un de ces quatre pour y retourner. Qu’en pensez-vous ?
    François

    • On vous attend de pied ferme...
      Venez pendant le Festival du film insulaire, vous verrez que Groix ne cultive pas la nostalgie.
      C’est le concours de Télérama qui vous a amené sur notre site ??
      C’est incroyable ce que ce concours nous amène de visites :-))
      AM

    • Il faut revenir . Discrétement . Comme en voyage intérieur , mais sans regret ou nostalgie excessive .

      Revenir pour continuer de regarder devant . Revenir pour se méler à tous ceux qui fréquentent l’île , qui l’habitent , mais sans leur dire vraiment pourquoi on est là . Jouer au touriste , quoi .

      Alors que votre histoire , François , vous donne le droit de n’être pas sur ce caillou qu’un touriste justement . Votre affaire groisillonne , c’est trop fort . C’est un peu un truc qu’on a en commun avec pas mal d’autres , ces affaires de jeunesse sur cette île . A ne partager qu’avec l’île elle-même , d’où la nécessité du retour . C.q.f.d .

      François-Xavier Nettersheim

    • Comme c’est gentil de m’avoir répondu . . . ! ! ! !

      Pour la peine , je vous envoie une très belle chanson de Michel Tonnerre.

      Il a, pour ceux qui y sont sensibles, la poésie rugueuse qu’ont en commun les âmes fouettées par le ressac des vagues sur les rochers, de Saint Malo jusqu’au port de Vannes, de Trégor jusqu’en Cornouailles.
      Insurgé, plénipotentiaire de ce vaste océan des gens de mer, Tonnerre y a parfois des accents de Tristan Corbière.

      Cette chanson de Tonnerre me fait si souvent penser au bossu Bitor de Corbière.

      Je n’irai jamais à la pêche
      Parce que je suis un peu boiteux
      Ce n’est pourtant ce qui m’empêche
      d’aimer la mer comme mes vieux.

      Lorsque j’y pense mon coeur chavire
      Je n’aurai jamais mon bateau
      Je taillerai petit navire
      dans du liège avec mon couteau

      Refrain :
      Et pourtant je suis content quand on entend chanter une sardane
      Je suis content quand on entend crier le goëland
      Je suis content quand on entend siffler la tramontane
      Je suis content quand on entend souffler le vent d’autan

      Peut-être qu’un jour de tempête
      Nul ne pourra sortir du port
      Ce sera pour moi jour de fête
      Je resterai tout seul à bord

      Si par hasard je fait naufrage
      Le filet sera mon linceul
      Pas de canot de sauvetage
      Jusqu’au bout je veux rester seul

      Bien à vous tous

    • Ce chant de marin traditionnel a certes était repris par Michel mais à Groix on n’oubliera pas l’interprétation qu’en faisait le regretté Claude Pouzoulic.
      à écouter là : http://ile-de-groix.info/article.php3?id_article=3082
      (Claude devait être encore le patron de l’Auberge du Pêcheur quand vous veniez à Groix)
      AM

    • Ben oui,

      Pouzoulic et le gars de Ti Beudeff (un ancien prof de math je crois me rappeler)
      Tout cela me revient en mémoire.
      Doucement...

      Allez, un dernier poème court et je vais me coucher :

      J’ai trois fenêtres à ma chambre :
      l’amour,
      la mer,
      la mort

      Charles Cros

  • Je tombe par hasard sur ce site et moi aussi je rajeunis :

    G4 74, G8BIS 75 ,G3 TER 76 ou étais-ce un an plus tôt.

    Les souvenirs sont différents mais malgré tout ce sont bien les même, le père MESNARD, Joseph TONNERRE, Marc POINTUD, Philippe BOUCHER, Yves AUMON et tous les autres.

    J’y suis revenu il y a 18 mois pour le mariage d’une fille du pays avec un de mes cousins.

    Les choses ont bien changé mais Port Lay est identique. J’ai cru l’avoir quitté la veille.

    La Gracieuse : moi le bordelais j’ai beaucoup pratiqué avec la 403 dans les années 76-79.

    Pas d’élec, pas de sanitaires, et pourtant on s’en est sorti.

    Quelqu’un se souvient-il du film que nous avions fait avec P BOUCHER et Dominique l’intendant ?
    Les sorties de nuit, les chahuts etc....

    J’ai été très heureux de tomber par hasard sur ce site internet.
    Nostalgie quand tu nous tiens

    Denis LIMOUZIN

    • moi mon souvenir je l’ai tous les jours devant mes yeux et au fond du coeur,pour moi J.E.M c’est hourtin à 80% et 20% groix pourquoi tous les jours ????
      c’est la que j’ai rencontré en 81 une fille qui est devenue ma femme avec qui on a eu deux petits qu’on fait leurs" classes" aussi a J.E.M !!!!! bientot nos petits enfants peut-etre ????
      Merci en tous cas à des gens hors du commun comme Philippe BOUCHER ,pierre yves bisseus(tous deux témoin à notre mariage),Manu aussi un grand blond de groix (sont pére était medecin sur l’ile je croie ou dominique cupillard avec qui j’ai tant joué de la guitare,ou marc espagnon l’architecte créateur des baots en alu avec un gréement de planche voile(désolé j’ai oublié le nom) merci à toutes ces personnes et tant d’autre que dont je ne me souvien plus de leur nom ,merci pour m’avoir fait grandir et devenir tous simplement un homme

      pascal lettry

    • Salut les anciens,
      Comme beaucoup je suis passé par hasard sur ce site. Groix est toujours en moi depuis que je l’ai connu un jour de 1980 sur les loups de mer. J’y suis revenu comme stagiaire en 1981 sur les belons et cabernets puis quelques années plus tard comme chef ce bord. En ce moment je suis à Yeu depuis 6 mois, mais c’est toujours à Groix que je pense, et jeunesse et marine bien sûrs !
      Bonjour à tous les amoureux de port Lay et à nplus tard pour d’autres nouvelles !
      Géry.

    • Les "baots en alu avec un gréement de planche voile" ce sont les randonneurs ! Voiliers indestructibles et passe-partout avec lesquels naviguer dans le Golfe du Morbihan à travers les passes les plus improbables et dans les veines de contre-courants les plus étroites était un jeu (d’enfant !).

      Que de bon souvenirs à Jeunesse et Marine en tant que stagiaire dans les années 1990 puis en tant que chef de bord désormais ! Quelle formidable Ecole de la Mer et de la Vie. Elle profita à tant ; je forme le vœux qu’elle puisse profiter encore à de nombreuses générations de stagiaires et de chefs de bords !

      Thomas.

  • bonjour

    Je me présente:J’ai 14 et je m’appelle Jérémie et moi aussi je vais a Jeunesse et Marine.
    Alors oui,ce n’est plus la meme chose qu’il y a 50 ans...
    Et alors ???
    Jeunesse et marine ,c’est une école de la vie,et je me suis un petit peu reconnu en ce que vous dites dans votre article.
    Cette année je suis passée a Groix,notemment a Port-Lay,juste le temps d’une escale , et quand j’ai vu le site , j’ai trouvé cet endroit merveilleux, meme sans JEM(il y a un atelier maintenant) je me suis imaginé les bateaux,j’ai vu la grue,(aujourd’hui elle est rouillée, mais bon...)et je me suis promis de revenir !!
    c’était juste pourdire ça.

  • bonjour

    Ton texte est bien écrit , je reconnais le gars brillant que j’ai connu à Kersa ( 69 et suivant ) , à l’époque je ne pensais pas que tu connaissais Groix dont je suis originaire !
    j’y viens souvent lors de mes congés ( je suis Cdt à la CMA...en fin de carriére !)
    Es tu toujours chez Dreyfus ?
    yannick NEXER

    • Salut Yannick ,

      Merci pour ce sympathique message ! Quelle surprise pour moi d’apprendre que tu es originaire de l’Ile ... C’est une chance ... Je suis heureux de savoir que tu fais une belle carrière à la CMA CGM . Pas trop dur sur la fin ? Je suppose que si , un peu ...

      Au fait , quelle mémoire tu as ! Comment est-ce possible que tu te souviennes que je naviguais chez Louis-Dreyfus ? J’y ai fait un peu plus de 10 ans , ensuite nav’ sur les ferries transmanche . Puis ingénieur d’armement et dir tech adjoint . A 55 ans ( y a presque 3 ans ) , je me suis barré en courant . Désormais , consultant en free lance , à mi-temps . Gagne pas grand chose mais superbe expérience . Voilà , tu sais tout .

      Je retourne sur le caillou une fois par an , c’est comme un rituel . Je dois tant à cette île !

      Je te recommande ce site et sa ml : des gens remarquables et admirables animent tout cela et de façon désintéressée , ce qui à notre époque de fric et de paillettes est totalement incongru , n’est-ce pas ?

      Peut-être pourrons nous nous revoir sur l’île un de ces jours ? J’en serais ravi . Et ce serait un miracle de plus à mettre au compte de ce site .

      Ciao , Collègue .

      F.X ( francois-xavier.nettersheim@wanadoo.fr )