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Privatisation du littoral breton et dérives

mercredi 28 mai 2008, par Admin

Un accident est survenu le samedi 17 mai du côté de la zone portuaire de la pointe du Blaire en Baden (Morbihan), un plaisancier était porté disparu, son corps a été retrouvé près d’une semaine plus tard.

Plusieurs manifestations ont pourtant eu lieu pour dénoncer la confiscation par quelques individus de ce territoire et du patrimoine historique qui s’y trouve.

Dès lors, nous ne pouvons qu’être consternés lorsque l’accès aux secours à un quai public (Quai Arthur Dillon) pour retrouver un homme soit entravé par une barrière cadenassée la nuit, une borne automatique escamotable, un digicode, de nombreux ralentisseurs dangereux, des chemins non entrenus qui ne permettent pas d’accéder à la mer ni à l’extrémité de pointe, et surtout des occupants jouant les vigiles. D’après un bénévole sur place, un propriétaire a protesté de la présence des secours bénévoles et professionnels stationnés près de chez lui.

Il est inacceptable que cette population bénéficie de lois d’exception et profite de l’argent du contribuable en étant notamment desservie par les services municipaux sur un lieu privé (voirie, assainissement, ramassage des poubelles, etc).

Pourquoi cette exception pour le lotissement de La Pointe du Blaire ?

Cette tragédie doit faire réfléchir. Le territoire de la Pointe du Blaire, en partie public (Quai arthur Dillon et Zone Portuaire), site historique et préhistorique (éperon barré du "Mur des Vénètes"), doit devenir un lieu de lutte contre la privatisation du littoral et la confiscation d’un site patrimonial par l’installation massive de riches propriétaires, souvent spéculateurs en Bretagne. Nous invitons tout un chacun à s’y rendre et à y exposer ouvertement son mécontentement.

Collectif pour l’accès au Port du Blaire

Commentaires

  • Chaque année,depuis 5 ans,nous randonnons une dizaine de jours en attelage avec nos ânes dans une partie de la Bretagne.Nos circuits sont préparés bien longtemps à l’avance afin d’éviter au maximum le demi tour attelé dans un chemin très étroit ou pire,l’obligation de détteler.

    Il est fréquent,sur le continent,de voir des chemins fermés par les riverains,des propriétés grillagées jusqu’à la plage...mais il faut décerner une mention spéciale à la pointe du Blaire et à la municipalité qui a laissé faire ça.Non seulement ils ont des bornes à l’entrée de la pointe,avec codes,pancartes dissuasives,grilles...etc...mais,àl’intérieur de l’enceinte, chacun est claquemuré chez soi(re-grilles,interphones...).On n’ était pas très rassuré quand on est rentré(manifestement,le système était en panne),on s’est dit qu’ils devaient drôlement dangereux les autochtones pour qu’on les cadenasse à ce point là !....................Elizabeth Mahé