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Souvenirs d’Alain et "Ti Beudeff"

vendredi 4 avril 2008, par Admin

Ma plus belle histoire d’amour c’est lui !

L’été 74, on a débarqué à Groix, ma jolie copine et moi. Je connaissais Groix pour Ti Beudeff, les chants de marins,Tonnerre,Yaouank, Jo et ses copines Je suis venu à Groix grâce à une très chère amie Claire et j’y ai amené beaucoup d’autres amis au cours des vacances précédentes.

C’était l’été et nous campions (sauvage) sans aucun problème à Port St Nicolas. Le troisième soir, ma copine qui jouait souvent les groupies comme d’autres chez Beudeff, se glissa derrière le bar pour aider et resta pour la nuit et les suivantes. C’était l’époque !

Quelques années plus tard, il y aurait eu bagarre, scandale. Je me consolai en assistant aux concerts et notamment celui mémorable de Barry Dransfield. J’entends encore le fer à repasser qui tapait sur le bar à chaque entrée de client, le goût de la cotriade à Jo et le talent de Barry avec qui j’échangeai quelques mots, étant en partance pour l’Angleterre pour une année scolaire en tant qu’assistant.

Ma jolie copine resta ave Beudeff, je ne sais pas combien de temps. Je partis pour Durham dans le nord de l’Angleterre pour une année nommé dans un collège de jeunes filles croyez le ou non. Il y avait un bar et des concerts étaient organisés. En novembre, Barry Dransfield était annoncé. bien évidemment, nous nous reconnûmes et il me dédia même une chanson.

En janvier, je fis la connaissance de G, un française assistante comme moi. Nous parlâmes de Barry et je lui dis que je l’avais connu à Groix en Bretagne. Comme elle était Bourguignonne, il y avait peu de chances pour qu’elle connaisse Groix, mais elle me dit qu’en effet, elle devait y aller en juillet dernier avec ses amis en 2 CV, mais qu’elle ne se voyait pas avec un couple en vacances. Lorsque nous rencontrâmes son amie, également assistante, tout me revint.

Elle avait une 2CV rouge et campait également à Port St Nicolas, je la revois allant chercher de l’eau, une jolie fille en 2CV rouge ça ne s’oublie pas. Gisèle aurait dû être à 20 mètres de moi lorsque l’autre m’a laissé tomber ! Je crois à la destinée, il y a 35 ans qu’on est ensemble !

Belle histoire non ! et grâce à la participation involontaire d’un des mecs les plus extra que la terre ait porté Kénavo Alain, j’arrive ! Enfin, j’ai encore le temps ! J’espère !

Philippe M.

Note de l’admin : le tableau dont vous voyez la photo a été peint avant l’incendie par Pierre Lafforgue et photographié lors d’un des premiers concerts publics des Renavis au Cinquante où nous avions dîné, accueillis par Sylvie que nous n’oublions pas.

Commentaires

  • Philippe, je ne sais pas si c’était ton ex mais je me souviens dans cette période d’une "assistante" d’Alain qui voulût nous virer moi et mes copines. Je peux te dire qu’on ne l’a pas porté dans notre coeur ! On était 3 copines de 16 et 17 ans !

    Nous venions de conquérir de haute lutte une liberté toute neuve ! un an à économiser l’argent de poche pour pouvoir s’offrir le droit de camper toutes seules comme des grandes à Groix (on avait seulement oublié que l’une de nous étant groisillonne, notre liberté était un tant soit peu surveillée, même ma grand-mère de l’autre côté de l’île était au courant au jour le jour de nos faits et gestes !)

    Bref, enfin libérées du joug parental, on plante la tente et hop ! direction le haut lieu symbolique de l’affranchissement suprême, on se précipite chez Beudeff !

    Oh malheur ! Fières comme Artaban, nous venons à peine de nous asseoir, nous saute dessus une fille, plûtot jolie il me semble, mais pas particulièrement avenante à notre égard et la question qui tue ! "Vous avez quel âge ?" Il y avait peu de monde en cette fin d’après-midi, notre amour-propre n’eût pas trop à en pâtir mais ça nous blessa un minimum quand on l’entendit nous demander de ressortir immédiatement !

    On plaîda notre cause, le sergent-chef restait infaillible !

    Quand soudain le chevalier blanc (quoique vaguement chevelu) a surgi ! Alain s’inquiétant de nos pauvres figures se fait raconter la triste histoire et le verdict tombe !

    Fières de notre victoire, on a regagné notre place et commandé des diabolos-menthe ! 2 ou trois jours plus tard on nous raconta que notre ennemi avait été raccompagnée manu militari avec armes et bagages au bateau ! Je ne sais pas si c’était vrai mais la rancune tenace, j’avoue qu’on a savouré avec un particulière délectation les consommations qui en ont suivi !

    Néanmoins, à la décharge de cette fille, je dirais que quelques mois auparavant, Groix avait été victime d’une descente particulièrement "mouvementée" d’une grosse équipe de sauvages débarquée à Groix pour "tout casser".

    Les 2 pauvres pandores de l’île dépassés par les évènements ayant dû faire appel à leurs collègues du continent, ceux-ci après avoir rétabli l’ordre en profitèrent pour faire le tour des bistrots, Beudeff étant en première ligne, et aligner sévèrement les tenanciers !

    Cette fille avait sans doute voulu protéger Alain des rigueurs de l’administration mais il ne l’a pas entendu de cette oreille ! Merci Alain ! Je ne t’aurai jamais dit à quel point "ton acharnement à vivre l’utopie" (l’expression n’est pas jolie mais je ne sais pas comment le dire autrement) m’aura marquée ! Je voudrais bien comme toi ne jamais renoncer !